Hibernatus

Ahhh, ça y est, me voilà calmée et d’autant plus calmée que je peux revenir à mon sujet précédent « parfois, j’aimerais juste hiberner ».

Bon, pas maintenant pile poil, mais disons qu’on a eu un hiver qui a débuté en septembre et qu’on en voit à peine la fin (je vous jure la semaine dernière ils ont remis le chauffage). Du coup, la flemme, le manque de vitamine D, le ras le bol, le tout fait que parfois, on aimerait bien juste faire comme les animaux. L’hibernation humaine telle que je la vois n’aurait rien à envier à l’hibernation oursesque : se lover dans une couette thermoadaptable (ni trop froid ni trop chaud),  s’équiper, sur une table de chevet à portée de main de façon, à ce que les efforts soient réduits au minimum, du kit de survie de l’hibernateur :  téléphone portable chargé, ordi portable avec connexion internet, bouteille d’eau, paquet de bonbons au cas où, télécommande et bouquins. Je crois qu’avec ça, on peut tenir 6 mois sans bouger d’un iota (je suis une fille donc une princesse, donc je n’ai pas besoin de bouger OK ? les filles ça fait pas pipi ni rien..) et laisser passer les journées.

N’avoir l’heure que pour se caler à nos programmes télé préférés, user et abuser de la télécommande pour lancer des enregistrements lorsqu’on sent que la sieste se pointe, effectuer les exercices quotidiens en soulevant le téléphone pour envoyer quelques textos aux amis (oui, il faut faire quelques exercices sinon, rappelez vous de Kill bill, on doit ensuite parlementer avec son gros orteil, très moche au demeurant, afin qu’il veuille bien se remettre en fonction), se faire rire par âneries échangées interposées et rire tout seul en surfant sur les sites débiles qu’on aime tous !

Ne pas travailler, n’avoir aucune contrainte horaire, ne pas se sentir obligé de faire quoi que ce soit jusqu’à ce qu’on décide nous même de l’entreprendre, avoir le temps d’aller voir ses amis qui hibernent aussi (oui, c’est surtout en cela que l’hibernation humaine diffère de celle des ursidés : on peut bouger et sortir de notre léthargie lorsqu’on le souhaite …je vous avais dit que ça n’avait rien à leur envier, une fois de plus, gens de peu de foi, vous ne m’avez pas crute), s’offrir un petit resto de temps en temps, aller au ciné ou au théâtre (ah, deuxième règle, les personnes travaillants dans les domaines du divertissement, n’auront, elles, pas l’accès à l’hibernation afin que les honnêtes hibernateurs puissent profiter de leur hiver  de la meilleure façon qui soit).

Ouais, en gros quand on y réfléchit bien, l’hibernation humaine ça existe déjà, et en ce qui me concerne je la touche du doigt, à quoi, 33/35 ans près ? C’est la retraite en fait ! Alors, je ne suis pas la première à le dire mais quand une idée est bonne, pourquoi chercher plus loin ? En fait la vie devrait être vécue différemment, voilà ce que je propose (alors je vous entends déjà, « quoi, mais pour qui elle se prend et pourquoi on changerait une équipe qui gagne…bla bla bla attendez de voir, de toutes façons ça n’est quasi réalisable que pour une toute petite partie de la population dont je fais partie alors attendons et jugeons sur pièce): une fois les études terminées, on cherche un travail, lorsqu’on est bien dans celui-ci (on a le droit d’en changer hein) on part à la retraite pouf, comme ça directement, tant qu’on est encore jeune et plein de projets, d’envies de rêves et de santé surtout. On part à la retraite pendant une période qui équivaut à la durée moyenne de temps de retraite au jour J et lorsque cette durée est atteinte, pouf pif paf, on se met à bosser jusqu’à la fin de nos jours selon les règles en vigueur l’année de notre embauche (hors de question que je crache sur mes 52 jours de congés).

Alors OK pour les travaux physiques c’est compliqué, pour les ingénieurs ça manquera d’efficacité ou de mise à niveau, mais pour les gens comme moi, dans les domaines supports et le tertiaire, mais les amis, je signe tout de suite.

En attendant, je suis justement aujourd’hui 1^er mai en train de vivre mn dernier jour d’hibernation ponctuelle et je retourne bosser demain, ahh doux rêve que celui de la retraite en début de carrière…

Je vais quand même en toucher deux mots aux RH, je suis certaine que ça pourrait intéresser quelques personnes chez moi.

Bref, si du coup à partir de demain je suis moins productive sur ce blog, vous saurez tous d’où ça vient !

Comments

[pipo]

courage pour ta reprise mais essaie quand même de continuer à nous faire rire et nous passionner avec ta prose que je trouve de + en + captivante et délirante. z ' a bient . bizzz