Plus tard est-ce vraiment trop tard ?
Je ne travaille pas aujourd’hui ni demain. Je m’étais donc promis hier soir, de nettoyer la maison de fond en comble, de ranger mes papiers et de faire à manger en avance pour quelques jours. Il est 14h, je ne suis même pas douchée..
En revanche, ce matin, j’ai pris rdv pour un petit séjour chez l’esthéticienne à 16h, j’ai téléphoné à deux copains, déplacé mon massage taoïste ayurvédique à demain aprem et joué à quelques jeux de lettres sur internet.
Comment se fait-il que le temps passe si vite lorsqu’on a prévu de faire des trucs pas très motivants ? Comment se fait il que mes journées de repos semblent avoir 5 heures de moins que les journées de boulot ? Comment expliquer la paralysie ponctuelle qui s’empare de moi (de nous, ne vous mentez pas) à l’instant exact où notre cerveau nous crie dessus, pour la 3ème fois « allez, t’as dit que tu faisais le ménage, bouge ton boule ». Comment raisonnablement comprendre ce cheminement d’esprit qui m’a incitée à vous décrire ma détresse de procrastineuse professionnelle plutôt que de me mettre à réaliser les tâches ingrates que je m’étais auto imposées ? Parce qu’i y a de ça, c’est vrai : quand ce sont des trucs nuls à faire que vous impose votre fonction professionnelle, votre chef ou la vie (payer le loyer, aller faire les courses…), on recule c’est vrai, quand on le peut, mais jamais vraiment loin. On essaie même parfois de s’en occuper rapidement pour en être débarrassé. Mais quand il faut faire ce qu’on s’est promis de faire, on se trouve des quantités de raisons, d’arguments, de points qui nous permettent de nous persuader qu’on pourra faire ça plus tard, qu’on aura largement le temps (ben bien sûr, entre 15h22 et 53…) et surtout qu’on a tellement mieux à faire. Ben ouais, Candy crush, How I Met, Mafiosa ou autres Ruzzle sont autant de bonnes raisons et de bonnes choses prioritaires sur les tâches et les corvées domestiques et si, si, si, notre cerveau sait qu’on a raison !
Bon, la raison pour laquelle je me suis mise à mon clavier est atteinte : je voulais me faire culpabiliser et j’ai réussi. Je vous laisse. Si je ne fait pas la totalité du ménage, ce soir la cuisine et la salle de bains seront a minima étincelantes. Pfff, j’y vais. J’ai les boules, mais j’y vais. Vivement le loto parce que les devis d’assistantes ménagères que j’ai ne permettent même pas d’envisager l’idée…
Amusez-vous bien, vous, pendant que je trime comme une galérienne (Nan, je suis pas aigrie, c'est celui qui le pense qui l'est ! Pan dans tes dents !)