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Journal d'une femme enfant
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16 juin 2014

Passe ton bac d'abord - part 1

Parce que je peux me départir aujourd’hui des obligations scolaires que sont les « thèses, antithèses et synthèses », parce que je ne suis pas obligée de me souvenir de toutes les théories disant tout et son contraire de nos aînés, parce que je n’ai rien à perdre et parce que sans contrainte ni enjeu c’est vachement plus facile, je vais vous dire ce que j’en pense, moi, des sujets philo du bac !

(Alors, vous savez que je ne le fais quasiment jamais et d’ailleurs ça se voit souvent, mais là, j’ai relu. Et je vais vous proposer mes petites bafouilles une par une pour ne pas vous livrer un pavé de 2 feuilles doubles à petits carreaux comme ça, direct…)

118765_13417129_460x306L’artiste est-il maître de son œuvre ? Ben je me suis toujours posé la question. Quand on lit du Hugo, on regarde du Picasso ou on écoute du Haendel, parce que nous sommes humains, nous interprétons l’ensemble des sensations, sentiments et autres ressentis que nous transmettent les œuvres. Oui, les œuvres parce que les artistes eux, ne sont plus là pour nous expliquer ce qu’ils souhaitaient que nous ressentions. Les œuvres sont donc créées par eux, ils en sont les maîtres jusqu’à ce que notre humanité et l’ensemble de nos différences fassent de nous des décodeurs uniques et inimitables. Parfois ils en restent maîtres jusqu’à ce qu’un prof de fac agrégé établisse une thèse sur la substantifique moelle de ladite œuvre. Et ça, ça me gave. Mais bon sang, qu’on explique aux gens le contexte géo politique dans lequel l’œuvre a vu le jour, éventuellement le contexte amoureux, financier ou de santé de l’artiste parce que ces trois domaines peuvent influer sur les vers, les instruments ou les couleurs utilisés mais surtout, si vous n’avez pas lu un texte explicatif écrit de la main du génie lui-même (génie ou escroc génial hein, tout est question de subjectivité), ne pensez pas à sa place. Il a peut-être écrit ça parce qu’il avait envie de faire caca et, pressé, il a choisi des vers à 10 pieds pour aller plus vite, il a peut-être inventé ce bleu monsieur Klein, parce qu’il n’avait plus assez de jaune pour faire du vert, Ravel était tellement fainéant qu’au lieu de créer un morceau entier il s’est dit qu’il allait le faire jouer instruments par instruments pour gagner du temps. Parfois j’aime un truc parce que je le trouve joli, ou qu’il me rappelle quelque chose de sympa, qu’il me renvoie à quelqu’un ou quelque part, mais je ne saurais expliquer pourquoi exactement. Bref, je ne vais pas non plus vous en faire 4 heures, pour moi l’artiste est maître de ses œuvres jusqu’au moment où il les soumet à l’œil public et que chacun y lise ce qu’il y voie.

 
Vivons-nous pour être heureux ? Ben vu ma conception d’être heureux, oui, mais qu’est-ce que c’est qu’être heureux ? C’est sourire une fois par jour ? C’est se lever tous les matins et se dire qu’on a la vie qu’on souhaitait ? C’est finir une journée en se disant qu’on a de la chance et qu’on aurait pu naître un peu moins libres et égaux ? C’est regarder nos enfants jouer en bonne santé ? C’est espérer devenir célèbre ? Je pense que le dicton « aux innocents les mains pleines » prend ici (certainement ailleurs aussi hein, mais là, c’est moi qui te parle à toi, lecteur adoré, donc je me Narcise un peu sous tes yeux complaisants) tout son sens : tant qu’on cherche à être heureux, qu’on voue notre vie à atteindre le bonheur, c’est qu’on y réfléchit et qu’on a une idée de ce qu’il pourrait être mais c’est également que notre capacité de réflexion est trop élevée pour l’atteindre. Je m’explique, lorsque nous et nos proches sont riches, en bonne santé, aimés et aimants avec un job ou un hobby passionnant on peut dire que le bonheur est atteint. Et on peut vivre pour essayer d’atteindre ça. Mais uniquement si nous ne réfléchissons pas trop. Parce que la conscience nous rappellera tous les jours que des petites filles sont mariées de force au Yémen, que les gens meurent de faim dans certains coins du Golfe alors que le pétrole coulent à flot, que des hommes et des femmes dorment dans les rues de notre pays civilisé…Je pense donc qu’il faut vivre pour être heureux mais pas dans le sens d’une quête ultime, plutôt pour profiter de tous les petits bonheurs quotidiens qu’il faut savoir apprécier au-delà de leur valeur réelle et également pour oublier un peu que le bonheur humain, le vrai, l’altruiste et l’international ne sera jamais atteint. En partant de ces deux postulats là, en ne cherchant donc plus le bonheur mais en se laissant englober par un quotidien fataliste et un peu plus lucide, on peut y accéder, en profitant sans les louper de tous les plaisirs quotidiens tout en visant à améliorer un peu plus tous les jours notre situation (mais attention, améliorer un peu plus tous les jours c’est aussi ne jamais être satisfait donc être perpétuellement frustré et donc…jamais heureux…)

Pour les sections L et ES, to be continued ....

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  • Écrire, faire vivre de vraies ou fausses "histoires vécues", vous faire rire, sourire et réagir, assumer mon désir d'écriture et ma folie des mots. Voilà ce que je souhaite obtenir par le biais de ce blog. Et si en plus ça me permet d'être reconnue...
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