Etoile des neiges

Bon, il est rare que Pou et moi ne nous baladions pas avec une véritable pharmacie dans nos bagages, mais là, un tube de Niflugel nous aurait suffi. Pou pour masser ses cuisses endolories par les positions de schuss sévères et les tétanies télésiègesques (je reviendrai là-dessus plus tard). Moi parce que ben, j’ai le mollet un peu fort (ouais, comme Balasko dans le film) et que du coup, pour avoir les chevilles bien tenues dans les magnifiques chaussures de ski, ben, faut les serrer un peu beaucoup et je me retrouve sans circulation sanguine dans le bas des jambes et les tibias ben écrasés par la languette en béton armé de ladite chaussure. L’année dernière, je pouvais prouver mes vacances au ski par le biais de deux énormes bleus tibiateux, cette année, la douleur est interne mais le Niflugel aide à faire passer les contusions. Tain, si j’avais monsieur Niflu sous la main, je le proposerais au prix Nobel du concours Lepine du truc le plus utile cette semaine dans ma vie !

Quant à Pou, il est un peu tendu de tout le corps (j’ai pas dit qu’il était dur de partout hein) sur les télésièges. On ne peut pas dire qu’il soit hyper fan de la hauteur, on pourrait même commencer à acter le fait qu’il a un léger vertige divergent et en plus, compte tenu de ma patauderie, il est toujours en train de flipper que je fasse tomber mes affaires du haut de notre assise et qu’on soit obligés de hors pister pour que j’arrête de pleurer et qu’on aille retrouver mon appareil photo par exemple. Et les télésièges, ben t’es assis sur un coussin en skai avec une combi en plastique bizarre qui glisse et pour couronner le tout, un câble en fer te suspend dans le vide, autant vous dire qu’il aime.

Tout à l’heure, nous étions donc tous les deux assis sur un de ces engins du démon à 4 places et comme d’hab, je me tortillais dans tous les sens au rythme de divers  « où est mon appareil photo que je nous selfite, tiens moi mes bâtons je vais remettre ma culotte (si, si, j’ai vraiment fait ça), rhoo regarde derrière la vue, rhooo j’ai mal mis mon bonnet, Pou tu me prends dans tes bras, Pou on fait un câlin style on est amoureux ? » et là « Rhhoo, mais tu vas arrêter de te trémousser dis ? En plus tu croises nos skis ! » « euh et alors, on n’est pas arrivés na ? » « ouais, mais si on devait envisager un saut d’urgence, ben vala, tes skis et mes bâtons seraient emmêlés et y’en a aucun de nous qui pourrait s’en tirer ! »  Je crois que mon éclat de rire a déclenché deux avalanches consécutives dans le massif haut savoyard ! « Un saut d’urgence mais tu crois qu’on est des chasseurs alpins ou quoi ? ». Ok, ce n’était pas top de ma part, mais je riais tellement que j’ai été obligée de lui refiler mes affaires le temps d’essuyer le mascara qui coulaient le long de mes joues roses. Veské, Pou m’a tout de même menacée de me faire subir le même style de comportement « désinvolte et irresponsable » la prochaine fois qu’on serait dans un avion. Je crois que mon seul espoir est son Alzheimer précoce parce que s’il me fait ça en avion, je finis au trou pour avoir essayé d’en descendre après le décollage !

Bon malgré tout, on a ri, Pou se détend un peu, sauf quand comme dans le film (toujours le même) on se retrouve stoppé en l’air, un léger balancement nous donnant un début d’envie de peau de renardiser dans la neige immaculée (pi depuis 5 ou 6 m de haut, ça doit faire un joli pâté en bas…), pi on se fait plaisir en descendant un peu en compet l’un contre l’autre, un peu en balade en amoureux.

Je vous mets une petite vidéo pour rigouler (filmé sur une rouge hein, la caméra ça écrase les pentes et ça donne pas la bonne sensation de vitesse…) (ah ben non, la vidéo ne passe pas...je continue à essayer, repassez plus tard ;-)