un weekend au poil
Mercroudi dernier, Pou et moi décidions de profiter de nos deux jours de congés en communs pour partir en amoureux histoire de faire le break. L’idée était parfaite, sauf qu’avant, histoire de profiter complètement de TOUT ce que le weekend pourrait m’offrir, il me fallait un minimum de travail de ravalement, notamment en ce qui concerne le système pileux (ouais, on va pas s’mentir, on part pas en weekend amoureux avec des poils aux pattes, nan, y’a un minimum et opitaing, en plus j’entends Pou en train de se raser pour redessiner le petit bouc que j’aime bien, non, là, je ne peux que m’aligner).
La dépoileuse professionnelle ne pouvant s’occuper de mes guibolles le jour voulu, me voilà livrée à moi-même. Hasard ou destinée mais je découvre que je n’ai plus de rasoir alors que se trouvent dans mes placards, une boite de bandes de cire et je me souviens que la semaine dernière ma collègue m’a donné son épilateur pour cause de « ça fait trop mal sarass ». Me voilà donc partie pour tester les deux moyens de torture à ma disposition afin de pouvoir redevenir la femme fatale que je peux être mais que l’hiver a transformée en ursidée.
Je chauffe la première bande entre mes mains et l’applique sur ma jambe droite, à côté de sa sœur jumelle. Je frotte bien dans le sens de pousse du poil pour ne rater aucun récalcitrant comme cela m’est indiqué et tire d’un coup sec dans le sens inverse. Putain de sa race maudite ! Je vais devoir aller à l’hosto, je crois que la peau est venue avec les poils, je saigne, je soufre. Je soulève une paupière persuadée que je vais trouver un mollet à vif et la moitié de ma réserve sanguine répandue sur le sol de la salle de bains. Bon, en fait, j’ai juste la jambe un peu rouge et les quelques poils déracinés ont été remplacés par des petits points rouges du plus bel effet. En plus cette saloperie ne m’a pas ratiboisé toute la surface endolorie. Allez, le mal par le mal, je suis sûre que le premier coup m’a anesthésiée, je réitère direct au même endroit. Aieuh mais c’est pas vrai, comment ça peut faire aussi mal alors que y’a que trois poils de plus qui sont partis sur ce coup là. Pi avec ma peau sèche, j’ai le sentiment de m‘être trasformée en crocodile. Bon maintenant que c’est commencé, je vais au bout de ladite guibolle (tain, avec la surface que j’ai à épiler en plus, j’y laisse quasi toute la boîte de bandes et non, c’est pas vraiment prévu. Normalement avec mes 40 petites bandes, je tiens tout l’hiver hein). Jambe gauche, de t’façons au point où j’en suis, je tente l’épilateur électrique.Ca peut pas être pire.
Vala vala, je passe ce truc hyper bruyant de haut en bas depuis 5 minutes et ça a du enlever trois poils. Ok, ça fait pas mal mais bon ? Ahhh, il faut le passer « TRES » lentement, c’est pitet pour ça que ça marche mal. Allez, lentement. Oh putain de ta mère salope (je sais, la douleur m’a fait dire des choses atroces que je ne pense pas. Je ne connais même pas votre mère) ah ouais, là, ça fonctionne bien : y’a de minis pinces qui violentent ma peau toute fragile, prenant chaque poil un par un, repassant plusieurs fois au même endroit comme si elles cherchaient le bulbe directement à la racine ! C’était écrit, je vais morfler, je vais le mériter ce weekend !
Bon je vous passe la fin de la jambe gauche et je peux enfin souffler à nouveau. Je me pose sur le canapé, en tailleur et baisse les yeux sur…mon maillot ! Non, pas ça, j’avais oublié. Ça pousse aussi ici. Non, je pourrai pas, je n’ai pas la force, je ne suis pas assez courageuse. Sivouplé, faites que je sois instantanément atteinte de dépigmentation pileuse pour une durée indéterminée. Vérification : pfff, rien n’a changé et j’ai des bandes « zones sensibles » dans le placard. Je n’entrerai pas dans les détails, mais le quart d’heure suivant a été rythmé par les mots boucherie, douleur, souffrance, déchirement, pleurs et chair meurtrie.
C’est fini, mettre une culotte dépasse l’entendement, j’ai fait tout ça pour abuser de mon corps et je n’arrive même plus à faire deux pas sans avoir l’impression que mon entrejambe a été mâchouillé par une hyène édentée. Tain, note pour plus tard, ne plus laisser la nature reprendre ses droits sur mon corps !
Demain matin, on part pour deux jours de luxure, tout ce que j’entrevois ce sont deux jours de torture.
PS : le lendemain matin, tout allait bien. J’ai passé un très bon weekend.