moment de simplicité

J'aime les moments de calme avant la tempête, j'aime aussi quand un plan se déroule sans accroc mais j'aime surtout la simplicité de la vie et passer de bons moments sans interêt.

J'aime quand Gloutinou s'échine à me faire aimer le rap pourri de gens bizarres, j'aime quand Coca zéro et moi rigolons comme des dindes pour pas grand chose, j'aime quand La duchesse me convaint d'aller bouger mon boule à la soirée de fin d'année, j'aime quand Pou fait le naze pour me faire rire, j'aime me dire qu'on va tenter un pique nique ce week end, j'aime avoir un peu d'indulgence pour la race humaine au détour d'un banc public et ça s'est produit récemment.

Avant hier, je suis allée manger un kebab dans un parc avec des amis (oh, la, la, tu te tais, shhht, je ne veux rien entendre. Il y'avait de la salade et des tomates, c'est très sain !) et, après avoir inspecté tous les bancs dudit parc à la manière d'un casting Vache Kiri : trop sale, trop au soleil, trop à côté de gens étranges, trop pris par les crevards du quartier d'habitude, nous jetâmes notre dévolu sur un coin ombragé, bien ventilé où un monsieur découpait tranquillement ses betteraves, avocat et tomates pour se constituer un festin dejeunatoire bien sain (ouais, c'est avec lui que j'aurais dû manger...). Le verbe haut, la blague lourde et les sujets de discussions bien bas de plafond, je doutais que notre arrivée ravisse notre co-déjeuneur auquel je demandais l'autorisation de prendre possession d'un des bancs mitoyens du sien (avec le sien?) "je vous en prie, c'est un plaisir, je commencais à me sentir seul.

Assis comme des pachas, nous attaquions donc notre festin grec lorsque les amis du gars firent leur entrée, nous présentant leurs hommages et attaquant discretement leur miam japonisant. En quelques secondes, nous nous ne faisions qu'un seul groupe, commentant l'actualité, disant du mal des méchants et raillant les gentils, "ahhh l'argent dans l'foot" "ohhh, les affaires en politique" "biourk les pigeons et les abeilles (bon, en vrai on n'en a pas parlé mais m'en fous, ch'uis sûre qu'ils auraient suivi aussi)" "ahh, ça fait du bien ce temps et c'est sympa de manger dehors"."Bonne fin de journée".

Bref, nous avons rencontré des gens normaux, sociables, bien éduqués et très conviviaux et ça, ça fait du bien.Bien entendu, le plus important c'est que Le Bec, L'aut con et moi avons rigolé comme des tordus, critiqué le monde entier et qu'en plus on a rencontré Nouflette en fin de repas....Un moment de bonheur simple.
Vala, c'est tout.