Retour de vacances 1

Nous y voilà. J’aimerais vous dire que j’ai suffisamment profité de mes vacances pour me sentir toute rechargée, pleine d’énergie et de pensées positives mais nan, soyons honnêtes, mes vacances ont vraiment été fantastiques cette année  mais c’est faux, plus elles sont bonnes les vacances, plus elles sont dures à terminer et moins elles donnent envie d’y retourner. Mais bon, au moins, dans la grisaille francilienne, je peux, aujourd’hui, admirer ma toute petite trace de maillot. Parce que oui, oui, cher lecteur, cette année, j’ai des traces de blanc de poulet et tu sais pourtant bien que je ne suis pas du genre du tout à m’exposer et me faire dorer et bien tout arrive. Je te raconte.

Mercredi matin, le roi, la reine et le petit prince n’étant pas venus chez moi pour me serrer la pince, j’étais prête et libre à fermer ma valise (comment te dire que la valise en question contenait l’équivalent de fringues d’une famille de 4 personnes pour tous temps…). Ah mais non, avant, mercredi il y avait eu le weekend et le début de la semaine, et avant de partir en vacances, Pou s’est lancé dans une folie décoratrice de notre appartement.

Je rembobine. Il y a quelques semaines Pou de me regarder droit dans les yeux et de m’annoncer « Pouse, je n’en peux plus de cette salle de bains, va falloir faire quelque chose » « euh, ouais, c'est-à-dire que quoi qu’on fasse, à part casser les murs, ou chercher une autre location ou mettre une bassine au milieu du salon, je ne vois pas très bien ce que tu attends de moi, arrête de me dire des trucs comme ça, tu me fais flipper, ça va pas de terroriser les gens comme ça ? » « ah ben je pensais surtout à lui mettre un coup de peinture » « ben bien sûr, c’est ce que j’avais compris » « tu en penses quoi ? » Alors, Pou adoooore me poser cette question parce qu’en matière de décoration, je ne pense rien. J’ai vécu 8 ans dans un appartement au sol bleu marine, poutres et portes jaunes et murs blanc cassé sans que cela ne me pose le moindre problème. Du coup, il pense pour deux. Et en général, il pense bien (pour la déco hein, ne revenons pas sur d’autres sujets bien plus épineux).

Bref, il me propose un bleu lagon, j’acquiesce. Il me demande de l’accompagner dans un magasin de bricolo histoire de ne pas pouvoir dire après « ah c’est cette couleur ? Ben finalement j’aime pas (parce que oui, je peux faire ça)», je le suis. Il passe deux heures dans le rayon à trouver le plus beau bleu, la meilleure qualité peinturale et le plus grand facteur couvrant histoire de ne pas avoir 12 couches à passer, je trépigne « on s’en va, j’en ai marre ». 2 jours après, les murs ayant été nettoyés, poncés, le plafond blanchi, je rentre chez moi et Pou m’y accueille avec un « t’es prête ? C’est bizarre mais c’est fini et c’est pas tout à fait le rendu que je pensais » (opitaing !) ben allons-y.

Il ouvre la porte de la salle de bains et là, effectivement, en dehors du fait que c’est tout propre tout neuf et que c’est nettement mieux qu’avant, mon bras droit se lève tout seul vers le ciel, mes cordes vocales se contractent et un « Aux aaaarmes » sort de mon gosier. Opitaing, on est dans la salle de bains de l’OM ! Murs bleus et blancs, serviettes et tapis assortis, on y est vraiment. « J’te jure j’ai pas fait exprès » « non mais t’inquiète, c’est sympa et joli en fait ». Bon ben depuis, Pou et moi allons nous laver en chantant non plus les tubes des années 80 mais un best of chansons de stade. De « aux armes » en passant par « Paris, Paris, on n’est pas très gentils avec toi » pour arriver à « Labrune ta femme est juste là devant nous (spéciale dédicace au Loubs) », tout y passe et je dois avouer que la douche prend un autre sens maintenant…

Bon ben avec tout ça, le temps passe, le temps passe, je dois te laisser, je te raconterai mes vacances cet après midi !