Cap vers le bonheur

13 septembre 2015

Rhoolala, je suis trop fière de moi, mon vernissage est quasi parfait, le gris de la cuisine a été terriblement bien passé (même si les délimitations ne sont pas forcément mon fort) et Pou a l’air content du résultat de sa table et de la chambre. Me voilà donc toute à toi.

Nous en étions au premier péage passé avec un petit contretemps mais sans encombre. Je ne suis d’ailleurs toujours pas en mesure de savoir combien ça nous a couté parce que rien qui ressemblerait à ça n’apparait sur mon compte…suspens. Et là, nous arrivons en banlieue rochelaise. Complètement claqués après 4h30 de route (plus claqués que ce qui aurait dû, il était clair que les vacances devenaient indispensables), nous sonnons au portail de la chambre d’hôte qui où nous allions passer les 3 prochaines nuits, les 3 suivantes étant destinées à visiter les sables d’Olonne. Et là, la révélation : le soleil nous accompagnait dans une propriété superbe que des hôtes charmants nous ont fait visiter avant de nous donner les clés de notre suite (ouais, une semaine de vacances l’hiver et une semaine l’été, on ne se fait pas chier, je l’avoue, on tape dans le lourd. Suite et tout.). Une chambre magnifique, décorée avec un goût incroyable comme tout le reste de la maison.

Ancien chais à cognac, elle a été refaite en gardant les belles pierres apparentes tout en installant une atmosphère moderne et industrielle : escalier d’origine en fer dans le salon commun, encadrement de fenêtre en alu noir qui contrastaient avec le blanc des murs, petite piscine centrale qu’investissaient à tour de rôle sans même se concerter les occupants des seulement deux autres chambres. Les oiseaux, le calme, la chaleur et le soleil. Un pied absolu.

Le premier soir, un petit resto conseillé par notre hôtesse (resto pas top) sur la rive d’un lac où je m’imaginais bien revenir pique niquer avec mes amis. Un coucher de soleil romantique et ben, une soirée toute en douceur conclue par une nuit des plus reposantes dans un lit en 180 ! 180 les amis. Pou a pu trouver une position sans intégrer le besoin de ne pas avoir ma face colée à la sienne pendant la nuit. On avait assez d’espace pour nous 2 ! Et tu sais quoi ? En plus, plein de sérénité et de folie innovatrice, Pou a même proposé qu’on échange nos places ! Oui, oui, j’ai dormi à droite et ça ne nous a même pas dérangés. Couchés vers 23h, complètement épuisés par ce début de vacances, aussi bien Pou que moi avons dormi comme des bêtes jusqu’à plus de 9h ! Et là encore, une matinée quasi parfaite nous attendait : après une toilette de chat histoire d’être présentables à la table du petit déjeuner (ben ouais, c’est les vacances et on se prépare sans hâte donc là, on n’allait pas se stresser), nous arrivons au moment où les hôtes de la chambre d’à côté quittent le salon (j’adore lorsque les plans se déroulent sans accroc et ne croiser quasi personne en fait carrément partie). Notre hôtesse nous propose le salon ou le jardin. Le jardin malheureuse, il fait soleil, 20°, on a nos petites vestes (ahaha, une valise pour 6 mais tout est prévu !) et nos casquettes, on reste dehors. Et là, ça s’enchaîne, de 9h45 à 10h30, tartines, gâteaux, jus de fruits frais, salades de fruits coupés devant nous, confitures maisons, fromage de chèvre du voisin, brioches, pain frais et encore chaud, beurre barate, fromage blanc, thé palais des thés. Bref, j’ai éclaté mes stocks de point weight watchers mais nom de nom de nom que ça fait du bien. Même Pou qui ne déjeune quasi jamais s’est laissé aller à retrouver de l’appétit et une sacrée motivation stomacale. Il a bouffé mon ami, une vraie poissonnière de Ménilmontant (aucun rapport mais j’ai toujours rêvé de placer cette réplique en vrai, voilà, c’est fait. A mauvais escient, mais c’est fait.). Pou kiffe. Durant le petit dej il m’a présenté les quelques aménagements qu’il ferait lorsque la propriété serait à nous, les modifications de déco et surtout on tombe d’accord sur le fait que la piscine doit absolument être agrandie (elle est parfaite pour nous deux, mais pour la famille et les amis, il faudra plus grand). Le ventre plein et l’esprit tout adouci, nous suivons les quelques conseils des hôtes pour notre virée de la journée à la Rochelle et retournons dans notre chambre pour nous préparer vraiment (ben quoi, on ne va tout de même pas sortir dégueux à la ville, dans le jardin OK, mais bon, on n’est pas des gueux). Mais là c’est le drame. Ce lit moelleux invite à la débauche. La débauche aux ablutions. Et les ablutions se font ici dans une salle de bains grandiose immense, avec douche italienne pour 3 personnes (ouais, je vous disais que l’endroit incitait à la débauche) et avec tous ces jets, Pou et moi qui n’aimons pas partager nos douches, n’arrivons plus à nous extraire de sous l’eau. Il est midi. Ben on va dire qu’on a passé une super matinée et qu’on découvrira la Rochelle en aprem hein.

Midi et demie, en voiture pour un petit quart d’heure jusqu’à la ville du grand pavois. Comme cela nous a été conseillé, on se gare vers les plages et nous rendons au centre ville en bateau, ça déchire sa mémé. On arrive vers la fin du marché, il fait un temps splendide. On erre et déambule avec plaisir dans les ruelles de la ville, les parcs, les quais, le port, les tours.

Jusqu’à ce que le goûter nous appelle. Je propose à Pou une glace au yaourt en terrasse (en plus on n’en peut plus de marcher, faut vraiment qu’on se pose) et je m’éclate avec mon assortiment mangue/riz soufflé. Pour Pou c’est aussi une révélation mais dans un autre style « qu’est ce que c’est que ce truc aigre au lait caillé qu’on dirait même pas que c’est sucré ? » « ah ben moi j’aime bien et t’avait qu’à pas dire oui hein »…en face de nous la devanture d’un glacier artisanal. Je crois que Pou divorcerait bien, mais il est trop zen pour ça. Après notre pause, on retourne en bateau à la voiture pour la ramener en ville comme on nous l’a indiqué. Je tente de trainer Pou à l’aquarium mais en fait, il fait trop beau, on a plutôt envie de rester en extérieur et puis, 3h de visite, de toutes façons ce serait plutôt pour demain cette histoire. On verra ça plus tard. Pour le moment, on découvre le quartier st Nicolas, je fais des photos, j’achète les cartes postales familiales histoire d’être tranquille avec ça et, posée sur un banc face à l’océan qui va et qui vient, écris les quelques lignes qui, je l’espère, feront plaisir à leurs destinataires. Et puis tout doucement il est 20h nous reprenons la voiture et décidons que ce soir c’est relâche : pain, saucisson, salade et bière autour de la piscine. Un méga pied …on aime trop nos vies !

Demain je te raconterai la suite. Ne t’inquiète pas, il n’y aura pas un jour pour un jour, mais juste quelques extraits choisis. Là c’était pour te mettre dans l’ambiance.