Araignée du matin...putain !

Attention, de nombreux gros mots gilles de la touretiens se sont glissés dans ce post. Comme le dirait Michelle dans La crise  « je suis vulgaire ? Tant mieux », mais c’est pour vous donner une idée de l’ambiance générale. Bienvenus dans la vraie vie mes lecteurs aimés.

Dernier jour de vacances, je me remémore quelques bon moments Rochelais comme ces petits lapins qui tous les soirs nous attendaient SUR le rond point à côté de la chambre d’hôte pour nous faire un petit coucou et que je saluais aussi en faisant un tour dudit rond point pour les regarder une minute de plus (jusqu’au jour où l’un d’entre eux n’était plus sur le rond point mais sur le bord de la route, ses viscères à côté de lui et que Pou m’accuse de lapinicide à m’en faire quasi pleurer alors que c’était trop pas moi. J’en suis sûre, j’ai vérifié mes roues au Luminol !), comme cette poutre à 2 mètres de haut dont Pou me rapellait la résence tous les matins en allant au petit dej par un gentil « ‘tention la pout’, baisse la tête » (Kono !), comme ce lit en 180 (dès que le notre décède, on s’en prend un, tant pis), comme ce calme, comme cette serenité et du coup, je me suis dit qu’il était l’heure d’aller m’occuper de ma carte grise (ouais, ch’uis comme ça moi), vous savez cette carte grise que j’aurais dû recevoir début septembre et pour laquelle, après un mail envoyé au service central, j’avais appris que « nous n’avons pas de trace de votre demande, nous vous invitons à vous renseigner directement auprès de la préfecture auprès de laquelle vous auriez déposé votre dossier » AURIEZ ! Trou du cul, comment tu peux me mettre en doute comme ça ! Fils de pute. Bref, ben voilà, douche et saut dans la voiture.

Lorsque je monte dans ma titine, je vois une araignée de la taille de la paume de ma main grimper le long de ma vitre (entre 2 AVC, je note avec plaisir qu’elle est à l’extérieur de la vitre, ouf, j’ai failli crever) et qui s’installe dans la rainure. Journée de merde. Autant vous avouer que le trajet entier, j’ai vérifié que la bête restait à sa place ce qui m’a valu de rater la rue de la préfecture et de me retrouver perdue dans un coin inconnu.

A un feu rouge, imaginez la scène : une voiture stoppe à ma gauche. Je les regarde, leur souris, descends ma vitre et « arghhhh, ohhh, mon dieu, putain, elle bouge, elle bouge. Attendez j’ai une énorme araignée dans la voiture» (ben ouais, comme une idiote je l’avais oubliée et en ouvrant, ben je l’ai dérangée). Je me munis d’un bout de papier et l’écrase sur la portière. « Désolée, dis-je en reprenant comme si de rien aux deux messieurs sidérés à ma gauche me regardant comme une vraie folle furieuse, la préfecture c‘est vers où siouplé ? » « euh, à droite là, mais faut pas crier comme ça, c’est juste une araignée » « ouais, merci, bonne journée ». Journée de merde.

Je retrouve mon chemin et me gare une nouvelle fois dans le parking gratuit 3 heures, je traverse encore une fois le passage odorant de pipi de tous les habitants du quartier et retiens deux/trois hauts le cœur et beugle à la cantonade un « putain de merde, mais c’est pas vrai d’être dégueu à ce point là. Pisser dans la rue, mais vous êtes des animaux les gens ou quoi ? » (non, je n’apprends définitivement pas de mes erreurs). Journée de merde.

Je prends un petit tunnel que je n’avais visiblement pas repéré la dernière fois et pour cause, on dirait celui dans lequel Monica se fait violer et quasi assassiner dans irréversible. Au bout de 2 mètres, je me mets à courir (m’en fous, y’a personne, ça restera entre toi et moi). Quelle idée de merde d’être passée par là. Je sors, me fais refouiller le sac par un flicaillon plus sympa que la dernière fois, arrive direct et prend un ticket puis me mets dans la file d’attente « renseignements divers cartes grise ». 25 mn après, j’expose mon cas au guichet « ahh, ben là, je ne sais pas, va falloir aller voir en haut. Tenez, voici un ticket d’attente. » La grande conne incompétente me donne le R056 alors qu’en entrant, j’avais eu la présence d’esprit d’anticiper et que je dispose déjà du R028. Je me sens vraiment comme bien au dessus du lot de gueux qui attendront alors que j’ai gagné 28 places grâce à mon esprit suprême (Et là, je hurle d’une rire sardonique dedans l’intérieur de ma tête). Journée de merde tout de même.

Bien entendu, sur les 4 files d’attente, 3 sont bondées et dégueulent de gens un peu plus excédés que la fois précédente et une seule est vide, la préposée lobotomisée passant son temps à dire « nan, c’est à côté, nan, je ne peux rien faire pour vous, nan, c’est pas moi » . Bref, j’attends, je suis apellée et j’arrive au même guichet que la fois d’avant avec la même dame. « Ah ben bonjour, ça tombe bien que ce soit vous, le 28/8 j’ai fait une demande de changement d’adresse..blablabla, pas enregistré mon dossier » « ahh, attendez je vérifie. Ben non, c’est ok pour moi et j’ai validé votre envoi le 1/9. Ca doit être la poste qui l’a perdu » « Euh, ok, mais du coup, vous pouvez me rééditer une carte ? » « Ben non, il me faut un papier de la poste disant qu’ils n’ont pas pu livrer votre dossier. Faut que vous alliez les voir ensuite avec ce papier vous appelez le central (ouais c’est ça connasse à 14522 euros la minute) et eux seuls pourront décider de vous rééditer ou pas la carte ». Dans ma tête, je la prends par les cheveux, lui écrase le visage sur le comptoir et lui explique à grands coups de pieds dans le cul que si elle a envoyé le dossier, il lui suffit de me donner le numéro de la lettre suivie et comme ça je pourrai le retrouver facilement ! » mais non, malgrè un petit dérapage de ma part « non, mais tu deconnes comment je fais pour avoir la carte là ? » « Je reste correcte, vous aussi. Ne me tutoyez pas s’il vous plait, je viens de vous dire que c’est la faute de la poste et que je ne peux RIEN faire du tout. ». Journée de merde. Pou me conseille de faire un scandale (oui, je l’ai même appelé en fond de désespoir) et je décide simplement de tenter ma chance à la poste, où les gens sont plus sympas. Bref, je me résous à ne plus jamais avoir de carte grise. Sur le chemin du retour, je prévois de passer chez Norauto (placement produit de merde) qui m’avait envoyé un sms pour m’informer que ma plaque d’immatriculation était arrivée. Bien entendu, garée là bas, remontée comme une pendule, je prends moyennement bien que personne ne me dise bonjour et que, en réponse à mon « Bonjour » tonitruant ils m’informent que « y’a eu une erreur dans la livraison et que vot’ plaque n’est pas là, mais mercredi prochain ça devrait aller » « Non, sans deconner ? Bon écoutez, je veux, là maintenant tout de suite soit une plaque soit le remboursement de mon acompte. » « Ben ouais, me dit le patrin du centre, mais quand on s’en est aperçu le sms du central était déjà parti » OPITAING « mais c’est le central qui se coltine VOS clients ? Quand vous vous en êtes aperçu, vous auriez du me contacter et me dire qu’il y avait une erreur. Allez, donnez moi mon remboursement va, et allez apprendre les bases de la relation client ». Ah merde, je me suis emballée là. Mais ça fait du bien. Journée de merde.

Bon, je repars, direction la poste. Personne dans le bureau à part deux employés. « Bonjour messieurs dames, la préfecture m’envoie chez vous car blablabla » « ben madame, ils sont chiés à la préf, comment voulez-vous qu’on vous dise qu’on n’a pas pu vous délivrer le pli si on ne sait même pas quel est son numéro ni quand il a été délivré ni votre nom. » « Ben ils n’ont effectivement pas retrouvé le numéro, il a été envoyé aux alentours du 1^er septembre et je suis madame Pouse. Bref il est perdu là ?» Le postier me dit « sauf si je le trouve par hasard là dans les courriers en cours de renvoi ». Il ouvre le tiroir et me dit « ah ben ça alors : c’est le premier de la pile. Je n’aurais jamais cru ça possible. En plus, vous n’auriez jamais pu l’avoir, la pref a mal complété la fiche de distribution. C’est incroyable la chance que vous avez ». Opitaing, quelle bonne journée de ouf ! J’ai ma carte grise !!!!!! En face de la maison, un clé minute (qui n’appartient pas à la marque clé minute) « bonjour, vous faites les plaques d’immatriculation ? » « Oui, je vous les pose aussi et je vous passe un coup de fil quand je l’aurai et non, non, pas d’acompte ».

Putain mais le bonheur était à portée de mes mains !

J’ai même pris un kebab (chose que je m’étais interdite depuis le début de mon régime) pour célébrer cette journée fabuleuse et là, je vous écris, en pyj, depuis mon canap’ devant une émission débile et honteuse. Ma journée va se dérouler en glandouille totale, en profitage kiffant avant de me retrouver en bleu blanc rouge demain, pour supporter les rugbymen et en bleu et blanc dimanche pour supporter les marseillais. Pfiou, ça va me reposer de retourner bosser lundi !

Bonne la journée est !