Tout ce que vous avez toujours voulu faire croire que vous faîtes sans jamais lever le petit doigt.

Dans le milieu professionnel comme dans la vie en général, compte tenu du fait que je ne suis ni chirurgien cardiaque ni marin pompier, je me déplace la plupart du temps d’une façon calme et posée. J’ai une tendresse particulière pour ces escrocs en cols blancs qui passent leur temps à courir. Ceux qui décrochent leur téléphone, en haletant, comme s’ils venaient d’interrompre leur semi marathon quotidien pour vous faire l’honneur de répondre à votre appel.  Quand je dis tendresse particulière c’est parce que je me dis qu’ils doivent être tellement malheureux de ne pas être au niveau de leurs espérances qu’ils ne peuvent que s’échiner à tenter de donner le change les pauvres. Bon une fois la tendresse évacuée, je ne vois que de gros cons incapables lâches et mesquins (ouais, je vous ai bien dit que la tendresse était évacuée). Je les connais trop bien ces petites personnes (en fait, je pense même que je les connais trop bien et que là, mes tripes parlent un peu à la place de mon cerveau) celles qui parlent plus qu’ils ne font (à l’inverse des amateurs des frites Mc Cain en fait).

Les anti McCain sont des enfumeurs (et à première vue, je ne trouve pas qu’être un enfumeur soit un défaut, il est important parfois de savoir lever le pied sans que ce ne soit trop visible, voire pas visible du tout) mais ceux-là sont des enfumeurs menteurs, pleureurs et toujours mécontents de leur sort les pauvrets. Je ne te reproche pas de faire croire que tu bosses si tu fais ton boulot a minima, après tout, tu ne seras pas payé davantage si t’en fais plus (alors je pose ma plume virtuelle une semais aie au moins la décence de ne pas en rajouter telle une Marion Cotillard mourante dans Batman (oups, ATTENTION spoiler juste avant. Et en plus, je ne pense même pas avoir vu ledit film…).

Je me souviens avoir entendu une personne assise derrière son bureau répondre à la femme de ménage qui venait de lui demander si ça allait « rho, je suis épuisée, vous n’imaginez pas à quel point je pourrais dormir là maintenant mais j’ai tellement de choses à finir et à faire valider, c’est incroyable, on dirait qu’ils croient que j’ai 10 bras ». Bien sûr, la dame qui transporte tes poubelles, qui se lève aux aurores ou se couche à pas d’heure, la dame qui s’occupe de tes détritus pour un  salaire de misère, la dame qui galère parce qu’elle n’a jamais pu apprendre à parler français, oui, cette dame là ne peut pas imaginer ta fatigue.

Ahlala, en fait je n’ai aucune tendresse pour ces escrocs. Ils me font pitié et j’aimerais qu’une fois, la bienséance nous quitte et qu’on leur dise « oh, ta gueule on sait tous que tu cours dans les couloirs à vide, que tu enchaînes les réunions sans y apporter ton cerveau, que tu ne fais que te plaindre pour masquer ta lenteur d’exécution ou ton incompétence, que tu te dis débordé parce que tu n’es pas capable d’assumer ta fonction. Ta gueule, bosse pour une fois au lieu de tenter de le faire croire, on n’est pas dupes. »

Ahhhh, qu’est ce que j’aime bien discuter avec toi, tu vois, ça me fait voir les choses sous un autre angle. Merci mon lecteur que j’aime.

Je t’embrasse. Pou m’a refabriqué un ordinateur à base de pièces retrouvées un peu partout dans la maison (et oui, je sais, n’en dis pas plus, mon ordi est encore en SAV) tel le Mc Gyver de mon cœur et je serai donc en mesure dorénavant de te raconter une peu plus ma vie. Prépare toi, il ne m’arrive rien en ce moment donc je vais devoir inventer…