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Journal d'une femme enfant
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19 mai 2016

Copenhague, Copenhague, 3 minutes d'arrêt

Ouhlalala, ça passe vite, la dernière fois je fêtais (encore) mes 40 ans et là, je vous reviens pleine d’images vikings en tête. Parce que oui, dans notre gang, on a tous le même âge et à chaque fois qu’un d’entre nous passe le cap fatidique d’une dizaine, on fête ça (non, toutes les occasions ne sont pas bonnes, on a même zappé la quarantaine Loubsienne, mais quelle idée aussi d’être né le même jour que le petit Jésus, faut pas se leurrer, c’est pas prioritaire). Bref, Coca zéro, que pour des raisons évidentes de totale adaptabilité à son environnement nous allons désormais appeler Lemonade, a elle aussi franchi la vieillerie. Du coup, Rourou et moi lui avons offert une virée nordique à nos chaleureux côtés. Et samedi dernier: en voiture Simone (Vous comprendrez que Simone n’existe pas, c’est un prénom bien pratique pour garder la confidentialité sur les vrais patronymes de Lemo et Rourou. Ceci dit si, Simone existe : Weil, Signoret par exemple mais pas dans l’histoire qui nous réunit aujourd’hui.), en voiture Simone donc, c’est moi qui conduit, c’est toi qui klaxonne. En vrai, après un réveil aux aurores de la mort qui tue, nous nous retrouvons à Roissy samedi matin pour un décollage prévu à 11h. Petit petit-dej, débrief rapide sur nos maux et maladies respectives, partage d’inquiétudes sur la météo apocalyptique prévue, quelques allers-retours de travelator pour le plaisir puisque pris dans la mauvaise direction et hop, assises dans notre avion nous faisons le point sur le programme du week-end. 4 guides à nous 3, on devrait s’en tirer. A faire : Christiana, zone hippy, Tivoli, le parc d’attraction, la petite sirène parce que ben parce que quoi, les canaux, un peu de shopping, voir musées et parcs et manger du renne avec un smorebrod. Bon ben, on est pretes. Ah ben bingo, ça commence bien, « on » élit mon guide comme inutile.IMG_3899

Un peu moins de 2h après nous foulons le sol de nos ancêtres les vikings (m’en fous, j’aime l’expression nos ancêtres). Il neige, seul le bruit de nos moon boots s’enfonçant dans la neige trouble le repas des rennes. Nos peaux de bêtes encore chaudes du dépeçage récent nous protègent de l'ere glaciaire que nous affrontons. Bon en vrai, après avoir jubilé sur le soleil intense qui nous a accueillies à l’aréoport de Nice (c’est tout de même rapide 3 minutes d’arrêt), nous sautons dans un train qui nous conduit à notre Airbnb.

Le drame commence ici. Les 40mn de trajet on joué contre nous et c’est sous une belle petite pluie froide accompagnée de sa farandole de vent que nous cherchons notre chemin. Première constatation, comme les routiers, les danemarkois sont sympas. Le monsieur brave la bruine pour nous indiquer le chemin des lacs afin que nous trouvions refuge dans la chaleur de notre home sweet home. Et là, bim, waouw, trop joli l’appart ! Doux et chaleureux, le salon nous accueille à bras ouverts, la déco est soignée, boisée et cosy. On va être bien ici. Mais là, spa tout ça, il est 14h, va falloir envisager de déjeuner parce que les guides nous ont indiqué que nos amis copenhaguois ont des habitudes digestives très personnelles : le midi c’est frugal et le soir, on dine à 18h ! Ah pour la suite des opérations, il faut savoir également qu’il ne faut pas traverser en dehors des clous, que la ville est faite pour les vélos et que tout le monde parle anglais.

DSC_0069Jour 1, nous baguenaudons dans les pâturages en bordure de lac. Le soleil nous accompagne ainsi qu’un vent à décorner les bœufs (que purée de sarass, je me pèle ma mémé, même que si Lemo n’avait pas eu son petit tube d’oscillococcinum, si ça s’trouve, je serais morte là bas où tout n’est pas neuf, et tout est sauvage). Notre hôte nous a signalé qu’au pied de l’appart se trouvent quelques excellents restos et qu’à 5mn à pied nous avons un marché couvert où manger tout se qui se fait en copenhaguie. Ben pour ce soir ce sera parfait.

Nous commençons notre périple dans ces rues larges et calmes. Les vélos simples comme ceux aux carrioles originales et pratiques se succèdent, peu de voitures, peu de gens, la ville est à nous. C’est fou tout de même qu’il y ait si peu de monde mais bon, c’est pas non plus la capitale la plus peuplée du monde. Il y a des parcs partout.

Nous croisons des gardes royaux, bien moins coincés et rigides que les londoniens, des slots (ouais, on est bilingues désormais : châteaux), nous poussons jusqu’au Kastellet à quelques encablures de la petite sirène et revenons par le petit canal aux maisons colorées.IMG_4008

2016-05-14 16On se pèle mais on rigole et petit à petit nous nous imprégnons de la ville. Le froid nous oblige à pousser les portes d’un bar. C’est incroyable ce que la déco est soignée là aussi. Il fait bon, le thé est chaud, les peaux de bêtes partout (oui, la peau de bête se conjugue à tous les temps en danemarkie) et l’heure fatidique arrive. 18h. Bien évidemment, nous n’avons pas faim mais les restaurants que nous croisons commencent à faire le plein. DSC_0084Nous avons encore tant d’aventures à vivre aujourd’hui que nous ne pouvons pas nous arrêter maintenant. On verra plus tard, allez, promenons nous jusqu’aux halles près de la maison. Tak tak monsieur le serveur (merci merci, NDLR)

Plus tard arrive et plus tard c’est trop tard. Nous avons pris le temps de nous mettre du rouge à lèvres et de nous réchauffer un peu au camp de base et il est quasi 20h30. Les halles sont fermées (sérieux ? Un samedi soir ? ah ben ouais, ça ferme à 17h !) et nous nous replions donc sur « le meilleur jap de Copenhague » selon notre hôte. Si nous ne pouvons pas encore juger, les guides nous le présentent comme le premier en tout cas et il s’avère qu’il est excellent.

Nous arrivons les avant dernières. La carte est dense et belle. Les serveuses douces et gentilles comme le reste des autochtones (autochtone signifiant grand(e) blond(e) / roux (rousse) en short ou en tong avec une doudounette en haut). Le temps de déguster un saumon viking, des croquettes, de nous réchauffer de rire et de boire, on nous indique que si on veut un dessert il faut le commander car la cuisine ferme dans quelques minutes. Il est 22h.

DSC_0095Qu’est ce qu’ils sont gentils ces gens. Emportées par l’élan de sympathie qui nous est renvoyé par notre serveuse (qui, à mon grand dam, tente de nous parler français ..on a un accent si pourri en anglais ? On a des têtes de parisiennes ? Elle a pitié de nos difficultés linguistiques ?) nous tentons donc d’en savoir un peu plus sur le Copenhaguois de base. Et là, tout s’explique : elle nous indique qu’il a fait très beau ces deux dernières semaines et que du coup, les gens sont tous sortis mais que là, le temps n’étant pas à la fête, ils font comme d’hab et se replient chez eux. En gros le Danemarkois ne sort qu’avec le soleil.

Tout prend sens : il n’y a personne dans les rues parce que ça pèle (logique), mais bon, ne nous leurrons pas, Copenhague quoi ! Du coup, ça pèle presque tout le temps du coup, ils sont souvent chez eux, du coup, ils ont intérêt à s’y sentir bien, du coup, ils ont développé un grand sens esthétique en matière de déco, du coup c’est pour ça qu’on trouve tous les bars et apparts jolis (oui, LES apparts parce que le vis-à-vis ne semble pas gêner là bas, tu vois chez les autres comme chez toi et pas un volet hein !). Une autre réflexion un peu plus tirée par les cheveux mais hautement réfléchie, nous a également amenées à corroborer nos soupçons que ce pays est également un havre de l’homosexualité. Ah ben quand tu passes du temps chez toi, coincé avec tes amis, il faut bien varier les plaisirs et pimenter les heures passées à digérer le dîner de 18h15. Du coup, ben, tu te mélanges. A cet instant, je pense que Lemo et Rourou (avec laquelle je partageais la couche), on cru saisir une sorte d’invitation au voyage dans mes propos mais je vous rassure, nous avons su rester pures, ne pas tomber dans la perversion et n’avons rien fait de contre nature hein (pi tout se qui se passe à Copenhague reste à Copenhague).

Il est tard, on est fatiguées. La journée a été dense et demain, on doit profiter d’une pseudo clémence météorologique pour faire des photos lumineuses. Copenhague c’est beau, les rues sont larges, les gens gentils, l’ambiance calme et demain, on trouvera les maîtres mots de notre périple.

A demain.

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