Tsé Tsé

Voilà voilà, il est 11h45 et je viens de me lever..ouais, ça c’est une grasse mat’ En fait, je pense que je peux en conclure que j’étais bien fatiguée et, les éléments poutesque et voisinaux ne s’étant pas ligués contre moi, que mon corps a pu reprendre ses droits. En effet, couchée vers 2h du matin, pour regarder une émission débile mais drôle qui met de bonne humeur, je craignais déjà de ne pas dormir assez, c’est à dire jusqu’à ce que la gamine du dessus ne se mette à répéter la scène finale de Lords of the Dance en claquettes, mais bon, faut savoir être fataliste, alors je suis allée au dodo où ronflait déjà ma moitié diablement prompte à se reposer quelques heures plus tôt.

Ce matin, 8h12. Je sens les draps se soulever, une vague d’air froid se poser sur mes épaules et mon dos (autant vous dire que moi, 6h de sommeil, c’est tellement en dessous du minimum syndical que j’en aurais chialer). Je me retourne et là, j’te vois t’y pas Pou en train de tenter d’être furtif (ça aussi ça met de bonne humeur le matin..ninja Pou, quelle blague) pour sortir du lit « Qu’est ce qu’il t’arrive ? » « Rien, j’arrive plus à dormir » « T’as un souci, tu veux que je me lève avec toi ? » faites qu’il dise non, pitié, faites qu’il dise non. « Non, non, dors » Ahhhhh « bisous à toute », il sort, la tête basse et le moral un peu en berne de ne pouvoir profiter davantage de sa nuit et moi, je me promets d’essayer de me rendormir.

Et là, 8h13, les claquettes…comme j’étais déjà un peu réveillée, je me suis levée, ai tapé au mur en hurlant « Putain », attendu deux secondes d’entendre maman voisin venir dire à bébé voisin « Louise chérie, vient jouer dans la salon – ouais, on entend VRAIMENT bien chez moi- et bon, le tapage au mur avec mot doux à l’appui est un code universel entre eux et nous de « là vous déconnez c’est trop tôt, elle peut jouer bien sûr mais pas au bowling au dessus de notre lit ! » bref, ayant entendu que le message subliminal était passé et ayant très envie d’arriver à repartir voir Morphée,  j’ai mis mes bab. Ah les bab, ces outils précieux et si importants dans la vie des gens comme moi, assez sensibles de l’oreille et entourés de déficient du silence, ce sont des bouchons anti bruit. De vraies petites protections en plastique contre le monde extérieur. Pas de vulgaires boules quies qui collent au coton et que vous enfoncez la peur au ventre dans votre cavité auriculaire espérant qu’elle en ressortira un jour, non, de minis cônes, taillés pour s’adapter aux oreilles les plus larges comme aux conduits les plus étroits, dans une matière douce et malléable, lavable (lavable !), qui une fois enfoncé dans votre tunnel ne risquent pas de s’y perdre à jamais, chacun des cônes étant relié à l’autre pas une petite ficelle colorée ! Pou ne peut pas s’y faire car je dois admettre que les bab peuvent gêner ceux qui dorment sur le côté (mais c’est comme tout, on s’y fait et on s’arrange) mais moi, ils ont changé ma vie. Bref, voilà, le silence aidant, je suis repartie pour 3h30 de sommeil en plus.

Alors, me direz vous (non, je vais vraiment remplacer ça par me diriez-vous, ouais, c’est plus cohérent et la cohérence, c’est quand même le fil rouge de ma vie nan ?), rebref, il est midi, je n’ai pas vu le soleil (de toutes façons, quel soleil), je n’ai pas profité d’un bon petit dej puisque je sais que Pou ne devrait pas tarder à faire le déjeuner (ah, après l’heure c’est plus l’heure hein…) mais est-ce que ça va vraiment me manquer et puis, j’aime dormir, j’ai le droit nan ?

 En plus, c’est pas pour ça que je vais me vautrer toute la journée, j’ai trop des courses de cadeau de naissance prévues tout à l’heure à l’aube de quand on sera prêtes alors camembert hein les mauvaises langues ! Bon, je vous souhaite un très beau et bon samedi, bon week end et allez, maintenant que je vous ai raconté tout ça, je vais aller explorer les nouvelles du monde.