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Journal d'une femme enfant
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10 mai 2013

J'ai la rate qui s'dilate...

Trois jours sans vous raconter mes tranches de vie, trois jours de vide intersidéral entre mes doigts et mon clavier. Tout d’abord parce qu’à défaut de tranches de vie je suis allée manger des tranches de pizza entre amis et le lendemain des crêpes au Nutella, toujours bien entourée (je remercie d’ailleurs Pou ainsi que les 2,5 +3 personnes qui m’ont valu de passer deux si bons moments).

Et puis deux jours aussP3114803i parce que aie, arghh, ouille oserai-je : parce que je me suis couchée à plus de 2h du mat et que ça fait mal, oui, ça heurte, ça pique, ça chatouille et on a beau dire, le corps n’a pas forcément la mémoire de ses jeunes années…

2h du mat’, une broutille lorsque j’avais 20 ans, une petite soirée même à cette époque, mais aujourd’hui alors que mes journées sont rythmées la plupart du temps par le boulot et le réveil qui sonne à 7h, sachant que j’ai à peu près le même besoin de sommeil qu’un nouveau né, ça m’a tuer (comme Omar..)

Lorsque ma petite voisine (vous savez celle qui joue au bowling en sabots de bois tout en hurlant à la mort tous les matins) s’est rappelée à notre bon souvenir, bien qu’en ce qui la concerne ce soit plutôt un mauvais, j’ai cru qu’une alarme s’était déclenchée dans mon corps : tout qui virait au rouge, des clignotants dans les yeux et même un emballement du moteur (le cœur qui bat la chamade). Le tout ponctué par une difficulté crasse à ouvrir mes paupières « je suis aveugle, je suis aveugle » ah non, pardon, je ne me suis pas démaquillée hier : j’ai juste les yeux collés…

Debout à 8h (et oui, je sais la plupart d’entre vous n’ont pas ces 6 heures de sommeil là tous les jours, mais ce n’est pas parce que l’herbe du voisin est brûlée que ça rend la mienne plus verte : réappropriation d’un dicton populaire..je vais pitet en faire une spécialité), loin d’être rassasiée disais-je donc par ces maigres 6 heures de sommeil, je me lève sachant que la bourrée auvergnate qui sévit au dessus aura de toute façon raison de ma santé mentale.

Et là telle le zombie le plus représentatif, je traîne mes pieds nus jusqu’au canapé, plus exactement, mes pieds nus traînent mon corps quasi sans vie jusqu’à la couche la plus proche, qui se trouve être le canap du salon. Et la journée est déclarée définitivement pourrie parce que je me dois d’affronter une nouvelle horreur : j’ai mal à la gorge quand j’avale et je ne respire plus par le nez…Nan, maman, nan, je ne veux pas d’angine, j’ai peur, pi la grippe ça tue et surtout pas de bronchite, nan, c’est la tuberculose, je l’savais, je l’savais…Sur ce, je reprends mon sang froid (ouais, froid, j’ai de la fièvre, je vais crever !!!) et j’avale un bon gros cachet de paracétamol (vous croyez que je vais faire de la pub aux grands laboratoires gratuitement ? Non mais oh, s’ils veulent être cités, je suis quand trop une star de la blogosphère hein, ils y mettront le prix) bref, une fois mon cachet avalé, je prends la couette, m’allonge sur le canap et râle. De longs râles animalesques qui fendent l’air et  parviennent jusqu’à Pou. Là, rien ne se passe, le Pou connait la bête et ne s’attarde plus à ces geignements récurrents, il sait que c’est quand je deviens muette qu’il faut s’inquiéter…Et là le cauchemar continue, pleins de ce besoin de sommeil incompressible, Pou et moi nous mouvons d’une pièce à l’autre pour éviter de nous endormir : « si on dort maintenant, on ne dormira plus ce soir » (phrase de vieux par excellence que nous assumons tous deux). L’heure du repas : moi, je passe mon tour, je suis malade (l’alerte maladie de Pou commence à sonner : si je ne mange pas c’est qu’effectivement quelque chose de grave peut arriver).Après avoir regardé mon homme engouffrer une pizza, c’est maintenant l’heure que je regarde passer, luttant contre les miasmes, la fatigue, le poids du chat sur mon abdomen et l’ennui (ouais, un jour férié devant la télé..). Je baille, je râle toujours, je souffre, je geins, je frémis, bref, c’est pas beau d’être vieux.

 

Me revoilà : pour vous c’est juste la phrase d’après mais 4 heures se sont écoulées depuis que je l’ai rédigée. Et qu’est ce que j’ai fait pendant ce laps de temps ? Je suis allée arpenter les rues de Paris avec Pou. 3 heures de marche dans de beaux quartiers, les yeux en l’air pour profiter de l’architecture, à nous extasier devant tel bâtiment ou tel autre petite cours intérieure magnifique, avec en point d'orgue un petit verre rapide avec des amis…Mais ne croyez pas que j’ai oublié le thème de ce post, lorsqu’il a fallu sortir du petit bar où nous étions attablés, j’ai eu l’impression d’être sur le point de rejoindre la maison de retraite : après 3 heures de marche, j’ai les pieds en feu (et je ne suis toujours pas sur du 12cm, bien que j’ai fait l’effort d’être sur du 3..), le dos en vrac, littéralement, ça craque dès que je penche le cou sur la droite, Pou se traîne derrière moi, affublé d’un boitillement soudain dû à un lachâge de genou inexpliqué, je tousse comme une cathareuse parce que deux jours de cachets n’ont pas éradiqué la peste bubonique qui s’est emparée de moi, et là, je regarde mes mains, comme ça, parce qu’on ne regarde jamais assez souvent nos mains : j’ai des tâches de vieillesse sur ces mains qui jouent encore au petit bac, qui font encore des prises de karaté dangereusement pataudes à Pou, qui vous écrivent ces âneries bloguesques, qui s’éclatent à piocher une carte lorsque je « n’ai pas dit Uno »..bref, ces mains qui vont avec la vie de l’ado que je suis…

Une chose est donc sûre ce soir : tous les organes ne vieillissent pas à la même vitesse et pour moi, même si ma colonne, mes yeux ou les quelques rides oculaires qui se sont manifestées ces dernières années essaient de me convaincre du contraire (je défie quiconque d’aborder le sujet de MON cheveu blanc sans peur et sans reproche…), c’est mon cerveau que je croirai, celui qui rigole devant la cité de la peur ou Astérix et Obélix mission Cléopâtre (là, je cite parce que si jamais Alain Chabat lit ce blog, il DOIT savoir que j’écris pour lui quand il veut et que s’il ne veut pas, spagrave, je l’invite à la maison pour une soirée burger quizz et je vais lui mettre sa race, avec tout le respect que je vous dois), ce cerveau disais-je qui me fait encore monter sur un toboggan à l’envers quand il n’y a pas d’enfant dans le parc, celui qui me fait éclater de rire quand on me parle de la mouche qui pète, celui qui me fait pleurer devant le roi lion (et taisez-vous, on pleure tous quand les gnous écrasent Moufassa …brrrrr), celui qui me fait aimer les dessins animés et celui qui me fait rire avec vous.

 

J'ai donc environ 13 ans dans ma tête, 49 ans sur mes mains, 37 ans en vrai et 20 ans à tout jamais allez disons 32 ans à tout jamais, après ça risque de se voir) ! En revanche, assurez vous de ne jamais, mais au grand jamais oublier de me souhaiter un joyeux anniversaire (11 mars) parce que si je me plains de vieillir, dans la vraie vie, ça ne me gène pas et si j'aime recevoir des cadeaux (ne nous mentons pas, ça fait toujours super plaisir les cadeaux) ce que j'aime par dessus tout c'est être la reine d'un jour !!!!!

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