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Journal d'une femme enfant
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20 mai 2013

C'est la crise c'est ça ?

Allez hop, en voiture Simone. Je me mets au volant, Pou boucle sa ceinture et là, pas encore arrivés au centre, même pas encore partis de la maison qu’on sait que l’aprèm va noDSC00005us coûter cher : voyant tout rouge sur le tableau de bord « Pou, Pou, c’est quoi ça putain ???? » « La jauge d’essence patate ». Ouf, j’ai l’air un peu débile mais au moins pas de garagiste à aller soudoyer, tous seins dehors afin qu’il réduise son arnaque au maximum.  Ceci dit je croise les doigts pour arriver au centre avec le peu de carburant qu’il me reste (ben ouais, c’est censé être moins cher là bas et c’est la crise pour tout le monde les enfants !), je prends d’assaut la première pompe que je vois libre et Pan, dans les dents : 65 euros ! J’ai l’impression d’être dans un roman d’anticipation de Huxley ou Barjavel quand on pensait que les voitures voleraient un jour : ouais, elles volent  mais nos économies ! D’ailleurs pour l’info ça y est hein, on a atteint les 10 francs le litre (je vous ai déjà dit que j’étais née en 1976, je fais partie de ceux qui parlent encore en francs lorsqu’il s’agit de faire remarquer combien les choses sont chères !).

De là, nous entrons dans le parking du centre, où nous remarquons les milliers de véhicules qui y sont déjà stationnés et les dizaines qui attendent, warning à l’appui, qu’un malheureux acheteur ait décidé qu’il était l’heure pour lui de rentrer. Des vautours à tous les coins d’allées, des gens s’engueulent, nous sommes arrivés en terre inconnue, celle où on peut tuer pour les 6m² de place qui nous sont dus ! J’aurais préféré Daryl Dixon à mes côtés que Pou qui sent déjà la colère lui mettre le feu aux joues parce qu’en plus il ne peut rien me reprocher, c’est SON idée. Mais, face à l’entrée 13 (c’est un signe…) j’aperçois une mamie boiter jusqu’à une Yaris dont les feux viennent de clignoter … Rien à cirer, à la guerre comme à la guerre, file de gauche sans cligno, warning et attente. Longue attente.  La vieille a vraiment du mal à se tenir sur ses pieds, mais je l’aurai cette place coûte que coûte et si mémé ne parvient pas jusqu’à sa caisse « Fab, tu chopes ses clés, tu déplaces la Yaris et on la laisse au milieu OK ? Prêt ? » Bon, elle a atteint la voiture et je me suis mise à sa place. Ceci dit, ça ne vient pas du tout confirmer notre idée que nous allons très certainement être seuls au centre puisque « c’est la crise ».

Porte 13, allée 21, c’est parti. Les portes s’ouvrent automatiquement devant nous, nous rappelant que nous sommes les élus, les heureux élus attendus par tous les vendeurs de chacun des 3 étages du centre. Agression directe, auditive tout d’abord : un brouhaha affreux qui arrive à couvrir le CD d’André Rieux qui tourne en boucle pour apaiser nos esprits aigris. Mais c’était la seule sortie possible pour tout le val de marne aujourd’hui ? Faut croire. Visuelle ensuite (l’agression) lorsqu’on tente de compter le nombre d’enfants qui courent, abandonnés autour de nous.

Mais bon, on tombe direct sur la Fnac et Pou s’en félicite. Je vais lui laisser ça, mais c’est quand même moi qui ai vu la vieille. « Bon, ton portable est bien allumé ? » « Yep » « Ben on se bipe quand on a fini. A toute ». Pou se dirige vers la SF et je le vois, toute attendrie passer sa main de livres en livres (l’avantage de faire 1m90 c’est qu’il dépasse donc je ne peux pas vraiment le perdre de vue). Moi cap sur le romans. Prix Fémina, Médicis, des lecteurs, de la Fnac, des lycéens, du polar, Renaudot, Goncourt, je lis chacune de leur quatrième de couverture et décide de partir avec deux d’entre eux ainsi que le dernier Kennedy en poche. Cool, me voila équipée pour le mois. Sauf que je ne peux pas sortir de l’allée : un mec assis par terre en tailleur, en pleine lecture et une poussette de l’autre côté avec un enfant endormi dedans. Je décide de ne pas sacrifier l’enfant et m’approche du monsieur « excusez-moi » « Excusez-moi ».  Tapotage de son épaule « EXCUSEZ MOI ». Il lève la tête, me sourit, me fait comprendre qu’il est sourd et se déporte sur le côté afin de me laisser rejoindre mon homme. Et voilà, UN sourd encombrant à la Fnac et c’est pour moi. La prochaine fois je fiche le gosse en l’air ! Pou a une larme dans l’œil « ils ne l’ont pas, y’a rien, elle est super mal achalandée cette Fnac » « On reviendra, là avec tous les ponts, ils s’y sont peut être mal pris et puis avec le buzz que fait la série en ce moment, tout le monde doit s’être jeté dessus. Allez moi j’ai trouvé ça. Tu viens on va payer ?».  A 5 mètres des caisses une angoisse me saisit : on est passé une nouvelle fois par une faille spatio temporelle et sommes en train de faire la queue à Eurodisney : la file qui doit comporter 100 personnes louvoie entre les poteaux, serpente jusqu’aux 8 caisses ouvertes mais stagne comme un serpent en pleine digestion.  Je réfléchis et me souviens qu’il me reste encore3 ou 4 bouquins à lire à la maison : je dépose mes 3 futurs-ex trésors sur le présentoir à Blue Ray à 5 euros et me précipite hors de cet antre maléfique.  Pou « Bon ben on rentre ? » « Ah ben non, je dois aller à la Grande récré, du bruit dans la cuisine et éventuellement le royaume du sac. Quitte à être là, je repartirai avec un truc au moins ! ». Il traîne les pieds un mètre derrière moi et nous nous enfonçons dans le magasin de jouets.  Je ne vous décris rien de ce qui s’y passe, certains d’entre vous n’ont peut être pas encore opté pour la ligature des trompes ou la vasectomie ! En revanche, je cherche la version « plein air » du jeu angry birds. Le mec qui a fait le classement ici doit être schizophrène et n’était pas d’accord avec ses différents lui en établissant la logique de rangement ! « Bonjour madame, je peux vous aider ? » (à partir de là, tout ce qui sera en italique n’a pas été prononcé mais tellement pensé fort que j’espère que la demoiselle en a eu un aperçu) « Oui volontiers, je cherche le jeu en plein air des angry birds » « c’est pour un enfant de quel âge ? » « C’est pour moi » « ahhhh » (quoi ahhh, t’as jamais joué à rien toi ? tu l’as vendu comment ton CV lors de l’entretien, je suis motivée parce que c’est un monde que je n’ai jamais approché et que je ne connais pas du tout, j’ai passé ma vie dans une cave avec 3 co-détenues?) « Alors allons voir par là, suivez-moi » (oh, molo ma grande, on n’avait pas dit qu’on en profitait pour s’entraîner et qu’on devait entamer l’aprem avec un petit footing) « Alors dans les légos, nan, je ne le vois pas » (ben non, mais si tu ne m’avais pas mis 2 mètres dans la vue j’aurais pu te rappeler ce que je cherche !) « alors avec les jeux de société peut-être » « ah mais c’est un jeu de plein air, je ne suis pas certaine que … » « non, mais ne vous inquiétez pas, parfois ils les rangent là » (ah qu’est ce que je disais sur le mec qui a conçu le système ?)  « Non désolée, on ne doit pas l’avoir » « ok merci ».  Essoufflée et dégoûtée, je comptais bien faire râler un des mes amis en ayant ça avant lui, je traîne Pou hors de la grande récré sans achat.

Bon le royaume du sac, je veux mon Little Marcel assorti avec mon portefeuille. Rien à raconter, juste  : chou blanc ! Juste en face du bruit dans la cuisine !!! Je veux tout, c’est beau, coloré, ça donne envie de manger !!! Bref, que des trucs supers chers dont je ne saurais pas me servir et, pour les plus faciles à comprendre, dont Pou m’a fait cadeau il y a quelques jours (d’où la pâtisserie de demain).  Cependant je ne PEUX pas avoir attrapé une migraine et m’être chopé des ampoules à cause d’une course aux jouets pour revenir les mains vides. Non, spapossib !

Voilà, je vais donc pouvoir rater plusieurs fois ma chantilly demain, puisque je suis sortie du magasin avec 10 recharges de gaz pour mon siphon. La loose, j’en chialerais…Mais bon, les amis, gâteaux et chantilly pour mercredi…si je ne fais pas sauter la cuisine ! En attendant, c’est l’heure du goûter !

 

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