Il y a ....

Parfois on regarde les choses telles qu’elles sont en se demandant pourquoi, parfois on les regarde telles qu’elles pourraient être en se disant pourquoi pas ? Qu’est ce que j’aurais aimé écrire cette chanson…au-delà du fait que je la trouve très belle et qu’une fois de plus je suis sous le charme des mots de Gaétan Roussel (tiens, c’est assez rare pour être signalé, lui, et les quelques autres cités dans le post sur mon top des musiques et groupes, font partie des artistes pour lesquels mon opinion ne varie pas depuis que j’ai décidé que je les aimais…) au-delà de sa beauté disais-je donc, elle me fait penser à tous ces gens, comme mon frère ou ma belle sœur par exemple, qui à force de se dire « pourquoi pas » passent à l’action. Je trouve ça super courageux de prendre le risque de tout perdre pour un lendemain meilleur hypothétique. Je suis comme tout le monde, je râle, je me plains, je geins même parfois, mais je pèse toujours le pour et le contre lorsqu’une décision importante est à prendre. Et à trop réfléchir, en général, on se complait dans l’inertie, un peu comme lorsqu’on se demande si c’est le moment d’avoir un enfant (nan, jamais !). Sans que mon quotidien soit en question, je me suis déjà entrevue ailleurs, sans trouver la fameuse destination avec laquelle je serais potentiellement davantage en harmonie, j’ai essayé d’imaginer quelques fois, lorsqu’un ex amoureux reprenait contact avec moi si je pourrais être mieux ou plus aimée que par mon Pou jusqu’à ce que je pose es yeux sur lui, imparfait mais tellement pour moi, j’ai voulu souvent, sans y arriver sur le long terme, changer de peau en perdant du poids mais à chaque fois je trouve une bonne excuse pour stopper mes efforts et garder cet emballage qui fait malheureusement de moi celle que je suis vraiment, je cherche régulièrement un nouvel appartement pour changer d’air (et réduire mes risques de finir en prison pour petage de rotules de ma petite voisine) mais chaque nouvelle visite me semble être un peu plus de temps perdu, sachant ce que je gagnerais mais pas ce que je pourrais perdre. Seule l’envie de changer de boulot, que j’ai toujours repoussée pour de nombreuses raisons, un peu moins valables les unes que les autres, recommence à faire son chemin et il est fort probable que le prochain pas que je franchirai entre le pourquoi et le pourquoi pas sera celui là …

C’est vrai que parfois on se dit pourquoi pas, on se demande si l’herbe ne serait pas plus verte ailleurs, on fait deux colonnes ou on se surprend à être fatigué des choses simples du quotidien mais ensuite c’est ce qu’on a en chacun de nous qui fait la différence. Il y a ceux qui partent vers ce qui pourrait être et ceux qui restent dans ce qui existe. Il y a ceux que le présent va rendre malheureux et ceux qui sauront l’améliorer pas à pas, ceux qui perdront tout vers un ailleurs et ceux qui se construiront et deviendront forts.

Je me trouve très aventurière en pensées, en rêves ou par clavier interposé mais je sais que j’aime beaucoup le confort du « connu ». En revanche je ne supporterais pas (notez le s hein, je ne parle pas au futur…) de subir ma vie. J’accepte de la vivre paisiblement, j’aime naviguer sur des eaux tranquilles mais jamais je n’hésiterais à tout lâcher si j’en ressentais le besoin. Je me dis donc tout simplement qu’en plus d’être courageux, ceux qui partent, ceux qui franchissent le pourquoi pas doivent avoir besoin de quitter quelque chose. Et puis, je pense à Goldman et à sa chanson « Il y a » Et loin de tout, loin de moi, c'est là que tu te sens chez toi, de là que tu pars, où tu reviens chaque fois et où tout finira et là en revanche, je suis moins fan (Pas de JJG hein, ouh la, qu'avez vous pensé !!!!), pi je ne crois vraiment pas qu’on revienne toujours d’où on vient mais plutôt où on a vécu le mieux…