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Journal d'une femme enfant
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22 juin 2013

C'est la merguez, merguez party...

Un 21 juin qui tombe un vendredi, que demander de plus pour célébrer dignement l’arrivée de l’été (autant vous dire qu’on aurait mieux fait de trouver une autre raison, plus crédible que cette blague peu réaliste) ? Parées de nos plus beaux atours, ma meilleure amie et moi nous rejoignons, après le boulot, pour errer au gré des musiques variées qui nous interpelleront comme le joueur de flûte attirait les souris. Elle, orange et rouge, moi, jean et tee-shirt tâché de ce qui ressemble à s’y méprendre à du caca de pigeon. Ce soir c’est clair, on va faire fureur. Nos deux seuls critères de sélection : pas de foule et de la musique sympa. Bon, juste un petit oubli tout bête : on est à Paris…Retrouvailles et direction une petite terrasse où nous commençons à avoiDSCN8525r nos habitudes en déambulant tranquillement dans les rues. En passant par Bastille, on se rend compte que le 12ème est devenu une espèce de grande merguez party, on va plutôt continuer vers notre coin hein. Ah ouais, une terrasse au calme quasi dans le marais un dredi soir, fête de la musique, alors qu’il ne pleut pas et qu’on n’a pas besoin de manteau : on a été les seules à y penser. Ceci dit, en bonne leaders d’opinion que nous sommes, nous arrivons assez tôt, une table nous attend, une scène est déjà montée et le défilé des looks bizarres a débuté, nous avons tout ce qu’il nous suffit pour une petite heure de bonheur simple. Le groupe joue assez bien mais ce sont leurs propres compositions et vu qu’on n’est pas venues dénicher des talents et qu’on n’est pas encore devenues productrices, on aimerait bien écouter un bon groupe de reprises, les grands classiques du rock, quoi (je vous invite à aller voir le sketch sur le sujet de Thomas VDB) (PS : Cher monsieur VDB, ce blog est lu quotidiennement par une nombre stable de lecteurs que je viens d’orienter vers vos incroyables vidéos, je vous propose de me rétrocéder une partie des bénéfices récoltés lors de votre prochaine tournée, mais nous pourrons discuter de tout ça ultérieurement). Je vous remets dans l’ambiance, après avoir siroté notre dernier centilitre de coca zéro (et ouais, soirée de ouf, party time à gogo, on est comme ça, nous des guedins !) nous nous décidons à reprendre notre route (pi en plus ça sent la cantine là où on est , y’a deux vieilles qu’ont commandé le classique poulet purée de notre époque collège, manque plus que le verre avec l’âge au fond) et malgré le rapport à la cantine, écouter de la musique, ça creuse quand même. Nouveaux errements rutesques (c’est comme rupestre, mais c’est dans les rues), le regard levé sur les murs haussmanniens décorés de jolis birdies colorés (l’avantage à Paris c’est de pouvoir marcher les yeux en l’air sans risquer de trébucher dans les crottes de chiens, merci Jacquot) et nous voilà dépassant un groupe de rock évangéliste, après un ensemble de percussionnistes brésiliens et à l’arrêt devant une fanfare ibérique, à deux pas de notre nouvelle table. Pour l’instant tout se passe bien, merguez, fanfare et un monde en quantité raisonnable. Une assiette de légumes marinés à partager, des linguine al dente et nouvel objectif culinairo-musical de la soirée : trouver un endroit agréable où écouter du bon son tout en savourant un dessert, le tout bien entendu toujours sous tendu par les deux critères de départ : bonne musique et pas trop de monde. Bla bla bla, d’âneries en âneries, de banalités en informations de dernière minute (ben ouais, ça faisait un petit moment qu’on s’était pas vues) on se lance dans le cœur du marais. Quelques tas de gens agglutinés devant un bar à la mode et nous sentons nos corps onduler au rythme d’un nouveau groupe brésilien, une sorte de Rio à Paris en fait. Sauf que là, un des critères n’est plus respecté : froti à droite, frota à gauche, on est environ 10 522 au mètre carré et ça transpire. Allez on passe, on s’casse et on va voir si l’herbe est plus verte ailleurs…Oh, quelle surprise, encore un stand de merguez, et …. ahhhh vite viens, on court, y’a un gars qui chante la boheme là bas, « …serait moins pénible au soleil » et là on se regarde : on est vieilles, on vient de se jeter sur du Aznavour (je l’ai même enterré sans faire exprès, désolée vieux !) mais assumons nous, c’est ça qu’on veut, de la musique qu’on puisse chanter ou reconnaitre, de la musique « nostalgie », pas le sentiment hein, la RADIO ! Ceci dit, lui, il chante vraiment mal…Ah et si en attendant on se faisait les concerts classiques de la place des Vosges ? Cool, bonne idée ça. Et notre périple continue, dj techno, merguez (mais c’est fou ça !), brésiliens (nan, mais on tourne en rond ou quoi ?), un peu de funk, une chanteuse aux pieds nus et son acolyte qui fait de la batterie sur une valise, monsieur qui fait pipi et me permet de le connaître quasi bibliquement, une jeune chanteur qui termine sa reprise de Gotié superbement mais dans un endroit où ça pue la bière, y’en a même un avec la tête toute éclatée, saignant de toutes ses arcades et noyant sa douleur entre ondulations corporelles et gorgées de Jeanlain. Allez, on continue et là…. Tiens tiens, y’a un attroupement là bas, de toutes façons, frottées pour frottées autant qu’on vérifie s’ils valent vraiment le coup : une chorale d’hommes, nombreux, qui chantent bien et qui entonnent NOTRE musique. Je crois qu’on a trouvé notre graal, d’autant plus qu’une table se libère à deux mètres et qu’on a repéré une pèche melba à la carte…

La suite ? Au prochain numéro…

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  • Écrire, faire vivre de vraies ou fausses "histoires vécues", vous faire rire, sourire et réagir, assumer mon désir d'écriture et ma folie des mots. Voilà ce que je souhaite obtenir par le biais de ce blog. Et si en plus ça me permet d'être reconnue...
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