Fais pas ci, fais pas ça !

Mais tenez-les en laisse ! Oui, arrive un moment où on se demande s’il ne faudrait pas un permis pour avoir des gosses. Avant que ceux que je connais et qui ont une ou plusieurs progénitures se vexent, sachez que ce post a été inspiré d’une conversation à bâtons rompus, ne reprenant que des personnages et situations existant ou ayant existé dans l’absolu, pas (forcément) vous. En effet, il semble que les parents d’aujourd’hui n’aient plus les mêmes aptitudes que ceux d’hier. Sans jouer à la vieille aigrie, avant, on savait dire non, on avait punir, on savait éduquer et élever un enfant (au sens propre hein, le faire aller plus haut, essayer de lui faire donner le meilleur de lui-même), on savait donner un idée des valeurs simples : la politesse, le respect (bien que ce dernier soit aussi une récompense qui se gagne), la reconnaissance et on savait aussi supporter ses gosses.

Aujourd’hui on voit des gamins de 5 ans faire des caprices hallucinants dans les rayons de supermarché et des parents qui enfournent le paquet de gâteau contre lequel ils ont lutté dix bonnes secondes au fond du chariot, les épaules basses. On croise des mamans devant les écoles en train de crier, leur chère tête blonde collée dans leur giron, à la face de la maîtresse « mais qu’est ce que vous voulez que j’y fasse moi s’il vous parle mal ? C’est à vous de le gérer ». On connait tous un couple avec lequel les relations s’étiolent à cause de leur façon d’éduquer leur enfant. « Timothée? Timothée ? Tu m’écoutes ? Je souhaiterais que tu arrêtes de verser ton jus d’orange sur Martine qui est juste venue passer un bon moment avec maman. S’il te plait Tim. Tu sais que je n’aime pas lorsque tu fais comme si tu ne m’entendais pas. » « Bon Martine désolée, donne moi ta veste je vais m’en occuper ». Tain mais non, je te donne une chance Timothée avant de t’arracher le jus d’orange des mains et te coller dans ta chambre. Et ensuite tu viendras t’excuser et ton argent de poche paiera la laverie ! Et puis y’a ceux qui n’en peuvent plus : « Chut chéri, maman est au téléphone avec tonton. » « Excuse moi, je t’écoute, c’est le petit qui est surexcité. Attends, il recommence, il fait chier là, j’ai une migraine d’enfer en plus, j’ai eu une journée de malade. » « Je t’ai demandé d’arrêter de faire tout ce bruit maintenant » « Vas-y on disait quoi ? ». « TU VAS LA FERMER OUI ????!!!!???? » ou alors l’inverse, le gosse que vous êtes obligé de gronder vous-même pour éviter de l’étrangler avec le chewing gum qu’il est en train de vous étaler sur la canapé neuf devant ses parents qui rient en vous disant « t’inquiète, ça part avec des glaçons ». Y’a celui qui arrive chez vous ses pompes dégueulasses du parc et qui les enlève sur votre tapis, après avoir éternué sans mettre sa main devant la bouche. Y’a le gamin qui ne mange qu’avec ses doigts et qui n’aime pas les avoir sales donc, c’est la nappe ou le fauteuil qui prennent. Y’a l’ado qui a décidé de ne pas travailler cet été parce qu’il est trop fatigué et qui demande à ses parents 200 euros pour un jean dernière mode. Y’a le gamin mignon qui vous fait un câlin et qui se met à hurler comme un démon à l’heure du dodo, jusqu’à ce que ses parents le ramène avec un « sinon on s’entendra plus penser ». Y'a le gamin qui rigole fort au moment où sa mère rentre du boulot et qui se retrouve dans sa chambre avec une féssée parce que "c'est pas vrai, ça je suis crevée moi".

OK, j’ai choisi de ne pas en avoir mais c’est aussi pour ne pas les subir. Je veux bien être douce et laisser une chance à tous les enfants et bien entendu, ce sont des enfants donc ils sont vivants et doivent s’exprimer, mais j’ai quand même du mal avec les gamins mal élevés parce que oui, en fait, ça n’est pas leur faute, c’est celle de leurs parents et quand on me raconte que « nous avons choisi de les responsabiliser et de n’intervenir que très rarement », au sujet d’un enfant de trois ans, je me dis qu’au-delà du fait que le résultat va certainement être impayable, ça n’est vraiment pas fait pour les aider dans la vie. Nonn’a jamais, mais au grand jamais, tué personne, ça a au contraire la vertu d’apprendre la vie en communauté, la vraie, celle qu’il faudra bientôt affronter. Bon ceci étant dit, c’était la journée anti mioche au boulot hein, je ne suis pas complètement associale du mouflet et si je tenais, mon neveu, mon filleul, Nouflette ou Sashimi sous la main là tout de suite (euh, déjà je leur dirai d’aller au lit parce que c’est pas une heure pour leur âge) je les mangerai de bisou avant de vérifier qu’ils se sont bien lavé les dents !