Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Journal d'une femme enfant
Visiteurs
Depuis la création 20 776
Archives
29 décembre 2013

Maouwwwww

Il était une fois, une douce journée du mois d’avril 2004. Mini Pou, chez sa maman assistait au retour de sa belle chatte de gouttière, partie quelques jours auparavant mettre bas une jolie portée de 5 chatons. Cependant, la chatte était un peu la catin du quartier et, la contraception comme la stérilisation ne faisant pas partie des choix effectués par la maman de Mini Pou pour ses animaux, Chaussette (ou122-2209_IMGi, alors, qu’on soit bien d’accords, Chaussette est le nom de celle qui succédait à ladite catin, mais ni Pou ni moi ne nous rappelant de son nom , j’ai décidé unilatéralement de travestir un peu la vérité a des fins d’optimisation de la compréhension de notre histoire), Chaussette donc en était à sa deuxième portée dans des délais très rapprochés. Le village ayant déjà adopté l’ensemble des bébés de la première portée, il devenait difficile de placer les 5 nouveaux et nous savons tous ce que cela veut dire dans un petit village du sud de la France (dans le nord j’ai entendu dire qu’après les avoir noyés, ils les dépoilent et les mangent avec du maroilles, oh ça va, humour raciste régionaliste). Mini Pou, après avoir réussi à donner 3 des cinq chatons à des copines de classe (dont les parents devaient très certainement nous détester à cet instant) s’est donc tout naturellement tournée vers son « papa chéri », les yeux brillants et doux comme ceux du chat potté dans Shrek pour savoir « s’il ne voudrait pas d’un chat tout mignon, même si elle savait que Pouse n’aimait pas ces animaux, mais surtout pour le sauver de la mort ». Mon Pou, autant attendri par ses hormones paternelles que décidé à jouer le héros aux yeux de sa fille m’a donc téléphoné un jour, en direct de la maison de la maman de sa fille, devant le panier où se lovaient 5 chatons, les uns contre les autres, suçotant spasmodiquement les mamelles maternelles « Coucou c’est moi, je crois que je suis foutu, j’ai dit non pout le chatPC254517on mais là je suis devant eux et, euh ben, en fait, tu préfères noir ou tigré ? » « Ah nan hein, je déteste ces animaux ? Never ! » « Ahhh, ohhh, la maman vient de m’en pousser un dans la main… » « Bon121-2110_IMG, 3 règles alors : si jamais il fait ses besoins en dehors de sa caisse, je le passe par la fenêtre. Si jamais il griffe nos meubles, je le passe par la fenêtre. Si jamais il me griffe ou mord, je le passe par la fenêtre. » « Euh, ben finalement il sera blanc et brun, il a l’air complément con, on dirait le moins dégourdi du groupe mais c’est celui que la maman m’a posé dans la main (des années plus tard nous conclurons cet épisode par un « tu m’étonnes ! »). Je décidai donc qu’on m’avait forcé la main et passai les 15 jours suivants à bouder (jusqu’au we de Pou avec sa mini lui, date à laquelle elle devait nous amener la bête sauvage, le félin tant attendu, Trobo comme Pou l’avait nommé à grands renforts de pragmatisme : « ben il est trop beau quoi… »). Lorsque la caisse est arrivée à la maison et que de petits cris tristes et apeurés en sont sortis, lorsque Mini Pou a tendu sa petite main dans ladite caisse et en a sorti une boule de poils roux et blancs, une paire d’yeux bleus et une jolie petite langue rose, lorsque j’ai compris pourquoi Trobo était le nom qu’il lui fallait : mes barrières ont instantanément volé en éclats. En une semaine, cette chose a pris le contrôle de l’appart, m’a griffée, m’a mordue et a décollé la tapisserie d’une bon mètre carré dans le salon mais malgrè toutes mes réticences, je l’ai adoptée (ben ouais, hein, elle n’a trop pas fait pipi ni caca en dehors de sa caisse…elle est trop forte). Avec les années, j’ai quitté l’appart pour travailler ailleurs et Bestiole-ah oups, pardon, il s’est avéré que ce beau chat n’avait en fait pP4153745as de gros bazar mais qu’il était une fille…il a donc fallu le débaptiser rapidement et Pou, bien moins inspiré sur ce coup là a trouvé que c’Grandeétait une jolie bestiole..la messe était dite- Bestiole donc a bien mis en place l’adage de « qui va à la chasse perd sa place » en occupant systématiquement toutes celles qui étaient les miennes auparavant : mon côté du canap, mes coussins, mes placards..bref, bien que n’habitant plus avec le chat que 3 jours par quinzaine, je me retrouvai toutefois noyée sous la tonne de ses poils déposés sur l’ensemble de mes affaires, et j’ai eu du bol, en général les félins marquent leur territoire de manière bien plus odorante…Pou était devenu SA chose, elle avait droit à des milliards de câlins et d’attentions, à des largessses que ni Mini Pou ni moi n'avions jamais osé envisager d’espérer « rho, sale chatounette trop jolie même si t’es très con, t’as fait tomber ma figurine, méchante va. Non je ne suis pas content. Ohhh il est trop beau ce bout de nez rose. Oui, ok, viens faire câlin ». Pou me la passant même au téléphone lorsque j’appelais. Elle a commencé à grossir, à ne plus avoir aucune éduPB071565cation, Pou lui passant absolument toutes ses bêtises « Bestiole descend de la table, ça n’est pas un endroit pour les chats » « Bestiole, descend tu vas faire tomber un verre » « Bestiole, non, ne bois pas dans le verre de Papa… » et je vous en passe. Pou n’étant pas l’homme le plus mondain de la planète, l’animal passait ses journées seule avec lui et en est devenu absolument associal, allant jusqu’à craindre les êtres humains et..la meilleure défense étant l’attaque, à nous terroriser tous, sauf Pou, à grands coups de feulements, de centimètres de griffes sortis de façon dissuasive et autres embuscades du quotidien.  Aujourd’hui on met le chat dans la salle de bains lorsqu’on reçoit, la famille et les amis se raidissent lorsque la bête entre dans la pièce, nos amis assez courageux pour la nourrir en notre absence nous ont demandé une prime de risque, maintenant que Pou et moi rhabitons ensemble (ouais, ça existe « rhabiter »), elle me miaule au visage quand on est tout collés amoureux, elle essaie de me faire tomber lorsque je me lève le matin en passant entre mes jambes avec la discrétion d’un ninja et pour couronner le tout et achever le tableau, hier alors qu’elle était allongée sur les jambes de Pou, je décidai de poser ma tête sur son ventre (à Pou hein, pas à la psychopathe de chat qui ne s’est toujours pas faite à l‘idée que c’est moi l’épouse de son maître…). Bestiole tourne sa tête, me regarde, miaule mollement en signe de mécontentement (alors que je vous jure, monsieur le juge, je ne la dérangeais pas et je ne la touchais même pas), remiaule après ma non réaction, se lève tout aussi lentement qu’elle avait miaulé quelques secondes auparavant, déplace son corps gras de 10 petits centimètres, soulève sa queue en un centième de seconde et pose son cul sur mon visage ! Elle n’a fait que ça, mais depuis, je vis dans la terreur. Elle sait que je sais qu’elle aurait pu. Elle a fait en sorte que je vive avec cette crainte quotidienne au fond de mon cœur, comme le Barney face à la gifle de Matshall dans how i met, en plus Pou a ri. Il a choisi son camp. Elle sait. Elle est venue, elle a vu et elle a plus que vaincu.

Bref, mon chat me déteste.

 

Publicité
Publicité
Commentaires
M
C'est le chat qui appartient au maître ou le maître qui appartient à la minette? :p
Répondre
S
j'avoue j'ai ri tout du long pauvre chat
Répondre
Journal d'une femme enfant
  • Écrire, faire vivre de vraies ou fausses "histoires vécues", vous faire rire, sourire et réagir, assumer mon désir d'écriture et ma folie des mots. Voilà ce que je souhaite obtenir par le biais de ce blog. Et si en plus ça me permet d'être reconnue...
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Derniers commentaires
Publicité