Et la santé surtout

Bon aujourd’hui j’en ai marre (ça faisait un moment, je tiens à vous le signaler donc je vous liste tout ce qui m’a gonflé ces derniers jours): je suis fatiguée (on est toujours fatigué le lendemain de la reprise), il fait trop bon pour que ce soit honnête (et en plus y’a des rabats joie qui se délectent de nous avertir que le vrai froid arrive la semaine prochaine), je suis moyen bien (mais bon, on va y arriver hein), sans rentrer dans des détails qui pourront attendre jeudi d’être chez Angélina (oui, là je suis désolée, c’est purement private joke hein) la qualité de mon entourage se dégrade fortement, je vois arriver mes vacances au ski sans ski ni chalet à la montagne, y’a plus rien de sympa à la télé quelle que soit l’heure ou le jour de la semaine,  on passe nos journées à se souhaiter une bonne année de façon robotisée sans même essayer d’y mettre un peu de cœur ou de sincérité (alors qu’il me semble tout de même qu’on pourrait remplacer le « bonjour, bonne année meilleurs vœux » par des « Bonjour. Tu as passé de bonnes fêtes ? Ah cool, en famille ? Ah sympa aussi. T’as eu des cadeaux ? Non, t’as raison, on se ruine moins en ne faisant que les gosses et puis bon, nous un bon repas ça nous va. Bon ben écoute en tout cas je te souhaite une excellente année que la santé soit là et puis….personnaliser un petit vœu ) ». Ahhhh je digresse direct là : j’ai passé les 7 premiers jours de cette année à dire, redire et entendre « la santé surtout hein, tant que la santé est là, le reste c’est du superflu ». Mais merde, bien sûr qu’il faut la santé, mentale et physique, mais j’ai 87 ans pour que ça devienne le leitmotiv des vœux qu’on fait pour moi ? Ou alors j’ai vraiment l’air tellement mal qu’ils se disent tous que si j’ai au moins ça je devrais m’en sortir ? Nan mais oh, c’est les vieux qui disent ça ! Ceci dit, ok, je fais ma prude, mais bon, je le dis systématiquement hein,  je suis passée des « Bonne année, argent, réussite, amour et plein de parties de jambes en l’air » à « Bonne année, bonne santé hein, tant qu’on a la santé, le reste suit ». Mes amis me disent ça aussi et ça me réconforte quelque part mais comme le dit Frédéric Recrosio, ça y est, on a passé un cap. Je crois qu’on est des pré-vieux : de ceux qui aiment encore sortir, jouer, rigoler et tenter de  se coucher tard après avoir mangé des bonbons et bu du coca tout en ayant la prise de conscience de notre contrat de vie à durée déterminée (la plus long possible hein le contrat mais bon), ouais, je vais lancer ce concept mais puisque je suis dans le métier je rectifie tout de suite le nom du produit : les post-jeunes (ça sonne moins pire que pré-vieux et marketingement parlant, ça me permettra de créer d’autres étapes). Ben voilà, en fait de me rendre compte que je suis post-jeune, ça ma désénervée..un bon petit film, une tisane et pi au lit !