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Journal d'une femme enfant
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12 février 2014

Black widow

Coucou, pour ceux que je vois tous les jours : passez votre chemin, je vais raconter aujourd’hui l’anecdote que vous avez entendue au moins deux fois depuis lundi : la fois où j’ai failli devenir veuve au ski…Il était une fois, un matin très neigeux. Après deux jours de beau soleil sur les pistes savoyardes, Pou et moi décidons de ne pas nous laisser stopper par les éléments et chaussons nos skis afin d’honorer la haute Savoie de nos augustes godillages. Prise d’un élan (et non pas d’un rêne …) de folie, je me déclare femme et agrémente mes yeux de différents artifices, crayon, mascara et même fard (l’histoire nous prouvera mon erreur…) et nous voilà partis. L’autochtone (et son accent rigolo) nous prévient : « z’allez monter ? Paskiya pas trop d’visibilité la haut » (imaginez tout ça agrémenté de fromage suisse hein) et nous de répondre « nan, mais on n’est pas là longtemps, on gâche rien et puis on n’est pas des petites natures hein nous ». Il a souri. On sait aujourd’hui pourquoi.

DSCN4792Bien évidemment, avec ce soleil et notre manque d’expérience, on a pris les œufs et ajusté nos petites lunettes de soleil. Sortis des œufs, on est tout naturellement allés dans le télésiège et c’est à ce moment là qu’on s’est dit que c’était pitet une erreur..Etoile des neiges s’insinuant tout doucement dans nos esprits, nous regardons à droite, puis à gauche : ben elles sont où les pistes ? Pas d’visibilité il nous a dit Stephan Eicher ? Mais c’est pire que ça, il neige, le vent tourne et on est absolument incapables de savoir où aller. Pourvu que ce ne soit pas la noire (ouais, on n’est pas des fillettes mais faut pas pousser non plus, on a pas fait les minima pour Sotchi hein) ! Bon de toutes façons on est montés, faut descendre. Et là, c’est le drame. Nos maigres lunettes de soleil de sudistes de base laissent entrer la neige, on se frotte les yeux, seules deux options s’offrent à nous : saigner des rétines à cause du vent ET de la neige sans les lunettes ou saigner des rétines à cause de la neige seule mais sans rien y voir à cause de la buée qui remonte de nos bouches jusqu’à nos verres. Je choisis la maigre visibilité. On tente deux descentes d’affilée puisque de toutes façons pour retourner en bas, on y est obligés. Et là, une pause s’impose : « Pou, euuuuh, j’en ai ras le boleuhhh (j’ai dit cul en vrai, mais là, je suis polie), j’y vois rien, j’ai mal aux yeux et la neige elle est trop molle (ça, en vrai, je ne l’ai pas dit, mais je le regrette) » « Bon, moi aussi, ça me casse les pieds (pieds..ouais, c’est ça, vive la censure !), on retourne en bas et on achète des masques » « wééé, t’es trop un solutionneur de fou ! Euh, ceci dit, moi je vais faire la fillette hein, je redescends par les œufs, c’est trop stressant par la neige » « ok petite, on se rejoint en bas (il aurait eu un chapeau de cowboy, un cigare te les yeux bleus, je l’aurais appelé Clint !). Sauf que, moi, une fois en bas, je me suis fumé une clope, j’ai attendu dans le magasin, fumé une deuxième clope, regardé l’heure et demandé comment on déclarait quelqu’un définitivement perdu. Je commençais à m’inquiéter de ne pas voir mon homme arriver lorsque j’ai entendu un borborygme étrange dans mon dos « Bon qu’est ce que tu fous ? ». Je me retourne et c’est un Pou avec la tête des mauvais jours que je vois, le visage comme nettoyé à la limaille de fer, de la neige sur le sommet du bonnet. Bien évidemment dans un élan de tendresse et d’amour..j’éclate de rire ! Pou rigole aussi et me raconte (sur le chemin vers la crêperie hein, faut pas surestimer ses forces) qu’il s’est retrouvé complètement perdu, ne sachant pas s’il était sur la piste ou pas et qu’il a pris de la vitesse. Ses skis se sont plantés dans une motte de neige, il a déchaussé et est parti le visage en avant s’écraser un mètre plus loin. Il lui a donc fallu remettre ses spatules et suivre l’orée des bois pour me retrouver, au péril de sa vie, uniquement motivé par l'idée de se blottir une dernière fois dans mes bras.

Bon, le masque, on l’achètera l’année prochaine…ça fera plus pro et bon, on sera vraiment équipés, là c’est l’heure du réconfort !

Je vous mets juste une petite photo du résultat de ces deux petites descentes histoires de vous rappeler ma merveilleuse idée de maquillage..

DSCN4794

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  • Écrire, faire vivre de vraies ou fausses "histoires vécues", vous faire rire, sourire et réagir, assumer mon désir d'écriture et ma folie des mots. Voilà ce que je souhaite obtenir par le biais de ce blog. Et si en plus ça me permet d'être reconnue...
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