François premier le savait ....

Bon, revenons un peu en arrière. Lorsque Pou et moi avons commencé à nous dire que nous étions le « bon » de l’autre, je l’ai tanné pour qu’on s’épousaille car je souhaitais que nous ayons le même nom, comme une vraie famille, comme mes parents, comme les gens normaux. Il a résisté des lustres, j’ai lâché l’affaire, j’ai oublié mon envie plusieurs années, noël est arrivé, Pou devait être en manque d’idée de cadeau (déjà) et il a posé le genou à terre. Bref, nous nous sommes mariés. Et là, ben comment vous dire ? Lorsque j’ai commencé à me dire que j’allais devenir Mme Pou j’ai trouvé ça rigolo jusqu’au jour où ça a été le cas. Aujourd’hui, sur mes papiers je suis mademoiselle Moi épouse Pou mais dans la vraie vie, je suis restée Moi. Après tout, j’ai été Moi pendant 35 ans, c’est qui je suis et c’est comme ça que les gens m’appellent. Bref, je suis mariée pour avoir le même nom que mon mari et aujourd’hui on a chacun le notre. Premier constat factuel.

Lorsque j’ai quitté mon sud d’origine pour Paris et que nous avons fait appartement à part avec Pou pendant 8 ans, je voulais qu’il me rejoigne. Qu’on soit enfin ensemble de nouveau, qu’on vive comme deux amoureux pour de vrai. On s’est baladé à Londres, entre deux fish and chips il m’a dit « t’as raison allez, je monte ». J’ai eu des spasmes, je me suis rendue compte que j’étais super bien toute seule, que j’arrivais vachement facilement à l’aimer de loin et qu’on était tellement différents que c’en était fini de nous. Je voulais qu’on trouve chacun notre appart à côté (à Paris, la malheureuse innocente…) pour garder notre indépendance. Il est arrivé. On a recommencé la vie commune dans 40m². Ca fait bientôt 3 ans que tout est reparti (j’ai bien souvent pensé au meurtre et j’ai dû frôlé le coup de pelle dans les dents plus d’une fois) mais bon, tout se passe bien dans l’ensemble et on y arrive plus simplement que qui que ce soit ne l’aurait parié. (hum hum hum, trois ans avec Pou, une bonne année de dépression..faut-il y voir un rapport de cause à effet ? Nan, pas QUE lui…). Deuxième constat factuel.

Pour le troisième constat, revenons au quotidien. Afin d’éviter de trucider Heidi du dessus, Pou et moi sommes allés voir quelques agences immobilières il y a une petite année avec des critères stricts et avons laissé nos coordonnées aux agents susceptibles de nous trouver un appart à acheter. Après tout, pourquoi ne pas penser à investir dans la pierre ? Pou est contre le principe d’acheter « on est coincé après, si tu veux bouger faut revendre, essayer de ne pas faire de moins value, et surtout, tous les travaux sont pour ta poire ».  J’ai passé un an à lui expliquer pourquoi c’est la bonne idée et c’est notre solution. A l’engueuler parce qu’il « ne fait jamais aucun effort pour qu’on s’investisse dans quelque chose ». Pour devenir adultes. Pour arrêter de payer un loyer dans le vide. A chaque fois qu’on a été contactés par une agence (c’est-à-dire moins de  10 fois en un an), Pou s’est cru dans une pub pour la vache qui rit (oui, je recommence à faire du placement produit : ces derniers temps mes chiffres de consultation du blog chutent. Je dois tenter de trouver le chaland où il se trouve) « trop petit, trop moche, trop bruyant, trop vétuste, trop cher ». Rien n’allait. J’ai arrêté de chercher. J’ai été appelée la semaine dernière pour un dernier étage avec terrasse de 30 m² dans notre quartier, plutôt pas mal. Pou bossait. Je suis allée visiter. Ca m’a plu. Je m’y vois bien. C’est trop cher mais négociable. J’ai pris des photos. Les photos ne lui ont pas plu. On est tout de même re-allé visiter ce soir. Pou aime. Pou est prêt à faire une offre.

Du coup, je n’en veux plus, j’ai peur de m’engager, je sais que mes avis changent aussi facilement que mes culottes, j’ai peur de me lasser, j’ai peur de me dire que je suis « obligée » de rester là.

Bref, on est mercredi et ça fait une heure que je consulte les sites de courtiers, que je me confirme qu’il nous manque dans les 10 000 euros pour être raisonnable, que je confirme à Pou que « oui, le salon bien que petit est très envisageable » et que « oui, si on enlève la baignoire pour qu’il mette sa douche, je n’y vois pas d’inconvénient », que je fais quelques simulations d’emprunt, que je veux l’acheter ou en tout cas faire l’offre qui nous semble cohérente,  que je veux fuir, que je cherche des renseignements supplémentaires sur le quartier, que je me dis que locataire c’est pratique aussi niveau responsabilité, que je dois prendre RDV à la banque au plus vite et que je suis sûre qu’on n’aura jamais les moyens.

Bref, puisque c’est le thème de ce post, je ne sais pas quoi faire, on va bien tout prendre en compte ce week end avec Pou, on va tout mettre sur table et on réfléchira à deux cerveaux.

En même temps, pour une des premières fois de ma vie, je viens de me relire. Ne serais-je pas l’incarnation de l’adage « Souvent femme varie, bien fol qui s’y fie » ?

Comments

[Fificlap]

Ah ben visiblement il va me falloir faire une rubrique spéciale immobilier. Toi qui a plein d’expérience Eric, pourrais tu aider Hestia, "le spécialiste de la location" ?

[hestia]

Bonjour

est ce que l'investissement dans le domaine immobilier est rentable comme on le dit ?

Merci pour votre réponse

[Fificlap]

Pfff, ça fait peur de devenir grand tout de même ;-) Merci encore pour tout

[stef]

Bon questions achat immo et questionnements qui tournent autour tu peux m'appeler pour qu'on en parle, ça peut parfois aider ;-)

[pipo]

s 'il vous plait à tous les deux ... et si vous pouvez ... foncez... . regardez quand ême les boites aux lettres .. s'est parfois très instructif ... et en plus je sais que tu as eu Mimo au téléphone alors je confirme ce qu'elle t'a dit ... c'est sérieux . fixez vous une sommes mensuelles à rembourser pour le crédit et allez si ça passe . ... mais tout ça tu le sais .bises