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Journal d'une femme enfant
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20 mai 2015

Quand on partait sur les chemins (part2)

Coucou belle personne, si si tu es une belle personne, tu me lis, tu reviens, tu tiens et tu attends la suite. Je t’aime beaucoup.

Nous nous sommes donc quittés sur les bords de Marne, nous baguenaudions, mon Pou, ma Cocazérote et moi en directIMG_2222ion des guinguettes, la saveur du petit vin blanc en bouche. Ce côté-là était bien plus cossu (si tu relis le post précédent, tu te diras certainement que plus cossu qu’une fosse à moustique en bord de RER, y’a vraiment pas de mal, mais bon, ne gâche pas tout et imagine toi à nos côtés, le sourire aux lèvres). Dans ce coin-là, faut le savoir, ils n’aiment pas les déjections canines. Ok, pas grand monde en est vraiment friand mais eux, ils rappellent à tous les possesseurs de clébards mal éduqués que 68 euros leurs pendent aux lèvres si le caca du cucu de leur Brutus reste sur leur sol immaculé. Sérieux, on se croirait dans un village américain où les milices anti cIMG_20150515_170648[1]rottes séviraient 24/24. Mais les baraques ! Les baraques mes aïeux, franchement plutôt sympatoches hein. D’ailleurs au détour d’une ruelle ou d’une rue, (le silence et le peu de fréquentation ne m’aident pas vraiment à trancher), nous tombons sur celle qui tape dans nos 6 œils au même moment.

J’entends deux voix dire en même temps « le donjon l’est à moi » « non, preum’s » et là, les v’là t-y pas en train de se disputer une chambre dans la tour pour l’une et un bureau à la place pour l’autre. Des gosses, heureusement que je suis là pour la caution adulte responsable hein. Bon, à la fin c’est elle qui a gagné hein, on lui laisse que la chambre et on prend le reste…Je crois que Pou râle encore.

Nous avançons encore, nous enfonçant toujours davantage dans la jIMG_20150519_183530[1]ungle joinvillienne, faisant fi de nos peurs des animaux sauvages (ahh, cette photo n’a aucun rapport mais Pou et moi avons croisé cette bestiole il y a quelques heures en revenant du boulot..beau spécimen hein ) et nous rendons compte que cette ville doit être un de ces endroits de films fantastiques où la population est mentalement dominée par une esprit supérieur qui les mène à la baguette :  le commercial de chez Orpi. Une dizaine de pancartes disent « Merci à Orpi », c’est un peu flippant tout de même de se dire que cet homme a le contrôle total de qui qui vit où dans ce pâté de maisons. Pitet il tue lui-même les gens après leur avoir fait signer un bon d’exclusivité ou alors il a empoisonné la fontaine du village de façon à récupérer tout l’immobilier du coin, numéro après numéro. Quoi qu’il en soit, entre les pancartes à caca et celles à Merci, je pense que les gens doivent être très polis et bien respectueux des lois dans le coin.

A un autre angle on craque sur une nouvelle maison (un pavillon comme ils disent ici), en fait, comme d’hab, coca et Pou aiment les mêmes choses et moi, je suis au mieux interrogative, au pire en désaccord. Ils aiment les maisons carrées toutes moches, des maisons parallélépipèdes rectangles, sans le joli toit sans les belles tuiles rouges qui permettent de voir glisser la neige ou la pluie. Non, eux, ils cherchent les toits terrasses avec solarium, les lofts immenses où t’entends l’écho de ta voix et de tes pas tellement c’est haut. Moi j’aime les murs, j’aime les portes, j’aime fermer ma chambre (et pi voilà, merde, zut crotte, c’est moi qui prends le donjon !), j’aime l’intimité mais ça vous dépasse ça, ça vous retourne que je puisse avoir envie d’être tranquille un peu (je crois que je m’égare). Et paf, bim, pam, nous v’là devant une beau cube d’architecte à vendre. Allez, j’appelle. « Bonjour, je me promène avec mon mari à joinville, sur les bords de Marne et je suis devant un beau loft à vendre. Vous pouvez m’en parler un peu ? » « Ben oui, bla bla bla, 196m², bla bla bla, travaux de construction pas finis mais vendu en l’état, bla bla la, 1 million 80 mille euros » « ok, très bien ça semble intéressant, je passerai demain à l’agence pour en discuter et voir si on peut visiter. Ahhh et sinon, vous connaissez le montant de la taxe foncière ? ». Là, un déluge de rires et de bouhoutages me transperce les tympans, Pou se roule par terre, Cocazéro se tape les flancs. Après quelques civilités et politesse d’usage je raccroche avec Mme Orpi, sans avoir oublié de lui dire à demain, et me tourne vers les deux zigotos : « ben quoi ? » « la taxe foncière ? Tu joues la princesse qui va acheter une baraque à 1 million et tu fais ta rate d’égoute pour une taxe foncière ?? Mais tu mérites pas d’être riche »….

Je boude mais, je crois qu’ils ont raison, j'ai pas été crédible en pétée de thunes mais bon, ils sont trop méchants avec moi les deux ensembles (déjà que les deux séparément, je voudrais pas faire mon Caliméro, mais parfois, spa facile facile, alors les deux ligués…je ne dis pas merci). Pi j’avais encore le hoquet. Pi après, j’ai eu soif, ensuite j’ai eu mal au genoux, après, j’avais plus envie de marcher et j’étais fatiguée.

Décidemment elle était pourrie cette journée.

IMG_20150515_162907[1]AhhhIMG_2226 et après, on a vu un « marin pécheur » (ouais, ouais, elle a dit ça. Ok, j’avais envisagé que ce puisse être un goéland quelques instants avant mais tout de même, moins par moins, ça fait pas plus. Euh, si mais bon, les maths, c'est pas normal.), le piti oiseau piquait dans les remous du barrage et enresortait un poisson dans le bec, y’avait des gens qui péchaient en face, on a traversé une passerelle qu'avait trop notre nom, on a hacké plein de portals, on a encore rigolé, mon hoquet est passé (sans intervention digitale), on a découvert d'autres maisons à colloquer, on a trouvé un banc, au soleil, à l’abri du vent, on y est restés en écoutant du Marcel Aumont (son plus grand tube, le mexicain basané), on a croisé 'La goulue", on a  failli s'arreter boire un verre, on a retrouvé des forces, on n’avait pas d’amende quand on est revenus à la voiture et on a mangé des sushis et j'ai fait des tiramisus (pas bon, encore une fois, mais on sait tous pourquoi. Et, chuttt, on ne dira rien).

Vous savez quoi ? Elle était géniale cette journée, je les remercie tous les deux d'y avoir contribué.

 

 

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