Interdit aux mineurs

Tout d’abord, maman, papa, je vous informe que si j’étais vous je n’irais pas plus loin : je vais parler de sexualité. La vraie hein : la mienne. Donc si l’évocation de ma sexualité a le même effet sur vous que la votre sur moi (ahhhrrr, je saigne des oreilles, j’ai les yeux qui piquent, j’étouffe, je vais vomir, ça n’est arrivé que deux fois, pour mon frère et moi) bref, je vous conseille d’attendre le post de demain…

Car en effet, je regardais cette semaine une émission sur les sexualités à travers le monde et je rigolais en écoutant les pratiques de certains de nos concitoyens européens. Parce que pour moi le sexe est tout sauf tabou, on le fait, on en parle (ou pas), on en rit, on se confie, bref il fait partie de la vie. Lorsque j’en parle avec mes ami(e)s ou mes coupin(e)s je me rends compte qu’il y a quatre archétypes de femmes (archétypes hein, je sais très bien qu’on peut également se trouver en dehors de ces cases…) : les premières, assez nombreuses, qui parlent d’une sexualité orgasmique éblouissante et plus que satisfaisante. Les deuxièmes qui n’aiment pas trop ça et qui ne le font pas beaucoup parce qu’elles trouvent leur plaisir ailleurs. Les troisièmes, qui écoutent plus qu’elles ne parlent et dont les sourires discrets parfois en disent long jusqu’à ce qu’elles se lâchent et nous racontent leur dernier délire ou les quatrièmes au contraire qui ne pensent qu’à ça et qui cherchent à se satisfaire le plus souvent possible.

Alors que moi, j’aime bien en parler. Alors y’ a des limites à tout hein, je ne raconte pas les détails détaillés mais il arrive que j’ai envie de raconter une partie de rire ou une expérience un peu moins ordinaire que les autres. J’aime poser des questions à mes ami(e)s.

Parce que le sexe c’est bon. Et excusez-moi mais, j’ai du mal à croire celles qui atteignent le Nirvana à chaque relation. Là, maman, papa, si vous êtes toujours là : décrochez !

Pour moi, dans la vraie vie, il n’y a pas de partie de jambes en l’air type : parfois c’est bon, parfois c’est parfait, parfois c’est pas trop ça et on remettra ça une autre fois, parfois on se force un peu pour y aller et l’appétit vient en mangeant, parfois on se force un peu pour y aller et on se rend compte qu’on a vraiment plus faim « attend chéri(e) donne moi trois minutes, je m’occupe de toi et on va finir notre partie de Angry birds », parfois c'est doux, parfois ça réveille, parfois ça dure 10 minutes et c’est exactement ce qu’il fallait, parfois on peut y passer la nuit (euh, jusqu’à ce que la fatigue arrive en fait…), parfois c’est drôle « chéri(e) stop, stop, j’ai une crampe au mollet, aïe, aïe, arrête, non, mais aide moi, je suis coincé(e), ahhh merci. On reprendra plus tard ? », parfois on peut remettre ça (mais là, l’âge entre en ligne de compte), parfois on allume la lumière, parfois on l’éteint, parfois on parle beaucoup, parfois on ne peut pas, parfois le sexe est un acte d’amour, parfois il est juste une expression animale…bref, il n’y a pas d’acte sexuel type.

Pas de durée idéale, pas de fréquence idéale (après 17 ans de vie commune, c’est pas tous les jours pour nous, mais ça n’est pas non plus le samedi après le film du soir : c’est quand on en a envie !), pas de taille idéale (euh, y’a quand même une taille mini, propre à chacune, nan ?) et pour aller plus loin, tant que c’est entre adultes consentants : pas de nombre de partenaires idéal, pas de lieu idéal, que tout le monde prenne son pied comme il lui plait, sans se soucier du qu’en dira-t-on et de ce que les autres peuvent en penser puisque de toutes façons, ça reste une pratique liée à l’intimité (bien que je vienne, tout de même pudiquement, de vous parler de moi) et ça ne regarde que vous et les personnes impliquées.

Du haut de ma grande expérience (…) je ne vous dirai qu’une chose, dans une histoire installée, le sexe ne vit que par la communication, l’échange et le partage sans honte et sans peur du jugement. Le sexe se construit en apprenant avec l’autre et de l’autre.

Bon, ben…je vais aller faire à manger…il parait que ça compense ;-)

Bon, les parents, si vous avez triché et que vous êtes encore là: tout d'abord c'est mal : je ne peux pas vous faire confiance, ensuite, je m'en doutais un peu c'est pour ça que je suis restée soft !!!