A poil !!!!!

Hier on était le 18 mai. Je me suis donc levée (bêtement) en me disant qu’il était donc temps de revêtir mon corps de printemps. Mais si ! Vous savez bien, celui qu’on sort, nous les filles, quand il commence à faire beau et, pour reprendre une expression d’un de mes amis facebook qui je l’espère ne me foutra pas un procès aux fesses (hein Jean-Yves ?) : lorsque tout ou partie de nos vêtements devient thermorétractable …Alors avant de m’attirer les foudres de certaines d’entre vous, je parle d’une  catégorie de filles bien spécifiques : souvent en couple, souvent depuis un certain moment et souvent un peu lasses de passer du temps à aller chez le coiffeur et se rendre compte que leur Pou à elles n’a rien vu. Hein, c’est cette catégorie dont je vous parle.

Donc après un hiver rude et s’éternisant, je me suis imaginée qu’hier serait LE premier  jour du reste de l’été, avec son lot de soleil et de chaleur. Je devais donc me départir de ma couverture hivernale : en gros à regret et avec une certaine nostalgie mêlée de crainte, il fallait que je vire mes poils aux pattes ! Parce que oui, pendant l’hiver entre pantalons et jupes longues voire collants en laine (oh, mais euh, on a le droit de mettre des collants en laine après 8 ans, s’il ne sont pas roses ou acidulés, c’est la règle !), nos jambes galbées et mollets à croquer peuvent être imaginés mais jamais un bout de peau ne sera livré aux yeux agacés des « autres » (parce que je ne sais plus qui l’avait bien cerné, mais l’enfer c’est les autres). Et là, passés les quelques jours de démangeaisons jambesques, comme vous messieurs lorsque votre barbe repousse, nos jambes se recouvrent d’une petite protection thermique de circonstance. Après une semaine voire une dizaine de jour, au chaud dans nos membres, nous nous rendons bien compte qu’en gagnant en confort nous perdons de façon exponentielle en sex appeal mais…est-ce vraiment un problème ? (revenez deux minutes en arrière sur le descriptif de la catégorie dont je parle hein, pour peu qu’en plus il y ait un ou deux enfants à la maison, le choix est vite fait !) et je pense que cette version est valable pour les célibs en sexibernation.

Bref après des semaines d’hiver quelques retouches s’imposent pour le printemps Mais là deux écoles s’opposent et quand je parle d’opposition, j’ai entendu dire que la crise des missiles de Cuba pouvait venir de là... : il y a les épilatoires et les raseuses. Les épilatoires sont des femmes un peu plus endurantes à la douleur et tellement fainéantes : elles préfèrent souffrir une bonne fois pour toute sous les mains sadiques de leur esthéticienne manipulant les bandelettes de cire, même pas toujours froides, et être tranquilles 3 semaines. Les raseuses quant à elle, moins prêtes à payer de leur corps et à devoir passer l’après midi post épilation assises au lit les jambes trempant dans l’eau froide de leur baignoire, optent pour la répétition, la perte de sommeil bi hebdomadaire due aux séances de rasage extrêmement risquées (ben, se raser alors qu’on est à la bourre, la tête dans la pâté et pas encore bien réveillée, on a vu des ambulances surgir pour moins que ça).

On parle des jambes mais ne nous leurrons pas, quitte à enfiler le costume de printemps : maillot et aisselles doivent aussi être entreprises. Si pour les aisselles je milite pour le petit coup de rasoir quotidien en vitesse, je ne peux que vous conseiller la cire pour le maillot : affreusement douloureuse, la séance vous évitera les poils incarnés ou toute autre défiguration de votre saint graal. Après il faut savoir que l’esthéticienne maillot a la grande manie d’être poilophobe et que, bien que simplement partie pour une coupe d’été, simple et stricte, il vous arrive de vous retrouver en position de contorsionniste chinoise, sans avoir même compris à quoi vous veniez d’acquiescer, et incapable au retour à votre domicile de vous souvenir si vous êtes une vraie blonde ou pas !

Bref, hier matin, après avoir ouvert mes volets, je me suis rendue à l’évidence : à Paris l’été n’est pas, mais alors pas là du tout. Je mettrai donc un jean ! Et lorsque Pou passera sa main sur mes mollets duveteux je lui dirai comme d’hab « oh désolée, j’ai pas eu le temps cette semaine et je me rase quand tu te rases alors toi preum’s » et lui de me répondre « Non, mais c’est pas grave, c’est rigolo…».

Si jamais nous arrivons un jour à retrouver une température qui s’y prête, je vous parlerai des pédicures et autres épilation des sourcils, rien ne vous sera épargné : Non, non !