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Journal d'une femme enfant
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16 juin 2013

Horrible or not horrible, that is the question

Je me pose la question bien qu’ayant d’ores et déjà choisi mon camp : suis-je vraiment la personne horrible que certain(e)s pensent que je suis ?

Oui, j’aime mon Pou mais j’aime au102-0274_IMGssi qu’il ne soit pas là tout le temps, oui, j’aime mon mari mais je peux le détester parfois quand ses actions ne sont pas exactement celles que j’attendais de lui, oui j’aime mon chéri mais je chéris également les moments où je sors sans lui, oui je sais être douce et gentille avec les enfants, mais j’adore les rendre à leurs parents dès que j’en ai marre, oui j’aime rencontrer des gens, mais je dois avouer que la plupart du temps je les trouve sans grand intérêt, oui j’aime que mon appart soit propre et bien rangé mais je peux passer plus d’une semaine à repousser le ménage, oui je fais très bien mon boulot mais je procrastine parfois tellement que j’ai été obligée d’en arriver à aimer travailler dans l’urgence, oui je suis là quand mes amis ont besoin de moi mais j’avoue que la première pensée quand je dois aller les voir après une journée de glande c’est « pfff, fait chier de se préparer »..bref, je pense être tout simplement une personne humaine avec toutes ses contradictions.

On ne devrait être que parfait ? Mais mon dieu, connaissez-vous ne serait-ce qu’une seule personne qui l’approche cette sacro sainte perfection ? L’égoïsme modéré est le seul art de vivre qui me semble valoir la peine d’être vécu, sinon, on se retrouve à se sacrifier tout le temps, on devient aigri et là, les ennuis commencent : vous vous trouvez bien évidemment un coupable (vous ne pouvez pas être la cause de vos propres soucis, bien entendu), vous lui pourrissez la vie (bien souvent c’est votre moitié, ben, ouais, la proximité rend la chose plus simple) et vous en arrivez à vous détester. Pour faire durer l’amour, il faut donc (CQFD) savoir préserver son intimité, son égoïsme, sa vie personnelle, ne pas vivre comme un tout mais comme étant deux personnes ensembles (ou 3 ou 4…) et ne pas passer sa vie à la gaspiller pour quelqu’un d’autre.

J’entends mes amis me dire que je ne connaitrai jamais le plaisir d’un collier de nouilles ou d’être réveillée par un petit bout tout calinou qui me couvre de bisous, mais en parallèle, je n’aurai pas à me battre avec son papa pour trouver le meilleur compromis entre nos deux idées sur l’éducation des enfants, je ne suis pas obligée de me déplacer avec un camion citerne dès que je sors de chez moi pour les couches, la bouffe et les jouets, je peux vivre sans horaires fixes, je peux (je pourrais, si je n’avais pas de Pou…) laisser mon improvisation guider mes journées, j’ai choisi de penser à moi. Mais penser à soi n’est pas incompatible avec le fait d’être là pour les autres, j’ai eu une période de creux, mais je suis re-là, je ne me souviens en général pus de ce que vous me racontez 2 jours après que vous me l’ayez dit, mais je suis capable de recouper les informations, je ne connais pas cette salope avec qui vous bossez mais je ne l’aime pas non plus, je ne sais rien de votre ex hystérique mais je suis d’accord pour dire qu’elle a tort sur presque tout, je sais qu’on ne se connait pas depuis longtemps mais je suis capable de voir en vous quelqu’un de fort et de capable, je sais qu’on commence maintenant a avoir de l’ancienneté dans notre amitié et que je ne sais pas le dire mais je te remercie d’être là et d’être toi et sache que je serai là aussi quoi que tu aies besoin de (ouais, je parle comme ça !), je sais que la vie est compliquée mais moi aussi je vous aime,  je sais qu’on se connait depuis des années et qu’on a traversé en parallèle ou ensemble des bons et de mauvais moments, mais c’est toujours un plaisir de te faire un petit câlin.

Que chacun d’entre vous se reconnaisse derrière ses mots anonymés.

Bref si je suis horrible, on l’est tous et je souhaite à tout le monde de l’être autant que moi. Ce sont les autres (l’enfer c’est les autres, il l’avait bien compris) qui nous font douter de nous. Nous sommes de bonnes personnes malgré nos faiblesses et nos moments de remise en question, pi c’est ça la vie.

 

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Commentaires
P
je pense que tu as trouvé les meilleures définitions de l'amour et de l'amitié ou au moins de les mettre en pratique . bravo
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  • Écrire, faire vivre de vraies ou fausses "histoires vécues", vous faire rire, sourire et réagir, assumer mon désir d'écriture et ma folie des mots. Voilà ce que je souhaite obtenir par le biais de ce blog. Et si en plus ça me permet d'être reconnue...
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