Après l'heure, c'est encore l'heure
Ahhh, ça y est, je peux enfin de raconter les presque 40 ans de Loubs ! Voilà, en gros, mon ami, mon grand frère, mon Loubs a eu 40 ans il y a un an et demi. Pour mille raisons, diverses et variées, dont le fait que ce gros naze a eu la bonne idée de naitre le 25 décembre, nous n’avons pas trouvé le temps de célébrer son entrée dans le monde des vieux comme il se doit. Dérangée par ce manquement mais bien au chaud derrière un éloignement géographique handicapant, j’ai culpabilisé sa femme qui s’est donc lancée dans une organisation secrète digne des plus grands films d’espionnage !
Et bim, me voilà partie, début juillet pour célébrer le 40e anniversaire de celui qui comptait 41,5 ans à son compteur. Venus d’un peu partout, nous étions une bonne vingtaine à avoir rendez-vous ce samedi après midi dans la banlieue perpignanaise.
Alors comment te dire ami ? Perpignan c’est pile poil là où c’était le moins pratique : 5h de train ou 12000 euros d’avion ou 8h de bagnole, ben on a pris le train. 5h30 le réveil sonne (oui, oui, 5h30 du matin ! qu’est ce qu’on ne ferait pas pour ceux qu’on aime). J’ai rendez-vous à 6h30 sur le quai du métro avec le Gand. Lui, ça ne le changera pas trop, il a deux enfants qui ne dorment pas…mais moi, j’ai l’impression d’avoir passé la nuit à faire l’amour avec un rouleau compresseur, mais bon, 6h28, me voilà sur le quai. Nous nous bisons dans un demi sommeil et hallucinons sur le nombre de fous furieux également présents dans le métro à cette heure un samedi ! Certains d’entre eux ont la tête de ceux qui rentrent chez eux après une soirée d’excès mais ils sont loin de représenter la majorité de nos co-transportés. Bref, nous voilà équipés d’un chocolat chaud, d’un muffin bien dodu et de magazines honteux pour les 5h à venir.
Je ne vais pas tout te raconter étape par étape, déjà parce que certaines d'entre elles se sont déroulées sous le sceau de "ce qui se passe à StCyp, reste à StCyp" et ensuite parce que j'en ai oublié quelques unes, mais sache que cette soirée surprise (qui ne semble d’ailleurs pas avoir surpris l’intéressé qui pourtant jure que si..) lorsque le groupe au complet a été reconstitué, composé quasi exclusivement de quarantenaires (et d’un jeune impertinent de 22 ans) sans qu’aucune drogue ne vienne nous aider (parce que non, le bierito n'est pas considéré comme tel (il en a gros d'ailleurs) même si remplacer la limonade par de la blanche en l'accompagnant de deux fois plus de rhum que prévu n'est pas encore déclaré illicite, ce week-end donc, est exactement à l’image de qui nous sommes : obligés de se cacher sur le bord d'une route dégagée pour ne pas se faire repérer, marcher 30 mn et se jeter 2 fois dans les fourrés, trouver une paire de tongs au super U, des rires, des avalanches de rire, des engueulades à la marseillaise « ch’uis un con si je repasse un jour une soirée avec toi mon ami. Je t’aime », un enchaînement quasi sans fin de matches de volley piscine , des bonbons, du rock, de la new wave, du goth, du Rammstein, la découverte malgrè nous de Jul, Maître Gims et une folle furieuse qui ressemble à du mauvais Diam's (si, si)), des moments de tristesse absolue lorsque nous nous sommes rendus compte que nous comparions nos maladies et/ou examens médicaux récemment subis, du soleil, de la connerie à la pelle, des tongs, du pogo raisonnable (c'est-à-dire du air-pogo en fait, en faisant en sorte de ne pas se toucher trop fort, voire pas du tout), du Polnareff qui chante sur du Radiohead, des voisins mecontents, un ramasseur de ballon investi, une voiture dont la batterie décède, des plats de pâtes, des souvenirs, un couchage bien tardif suivi d‘un lever bien trop tôt, et sa baignade de réveillage, un petit dej au taquet et beaucoup d’amour.
Après 5 nouvelles heures de train et la rencontre fortuite de Stéphane Plaza (si regarde derrière moi à droite, c'est lui !!!), j’étais à la maison, prête à dormir 20 heures consécutives et bien que ça m’ait couté une semaine de récupération, une nostalgie de fou et la culpabilité de ne pas avoir pu rester davantage, j’ai hâte d’être à tes 50 ans mon Loubs et cette fois-ci, tiens toi prêt : il se pourrait que ce soit presque à la bonne date !
La semaine prochaine, je te raconterai mon dernier week-end en Auvergnie ou comment survivre dans la peau d’une oie en période de gavage !